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8 septembre 2010 3 08 /09 /septembre /2010 00:00

    Mais pour Braco , le plus urgent, c'est de retrouver , de savoir au moins ce qu'est devenu Michelle . Braco explique a Morris les risques des Fontis , seul endroit que Fred n' a pas encore fouillé . Morris pour pouvoir accompagné Fred et Braco leur explique qu'il connaît bien les fauves , côtoyés aux Indes .
    Ils s'engagent tous les trois avec prudence dans les fontis . Soudain au détour d'une coulée , des traces de pas , nombreux .
Et là , dans un buisson un soldat teuton , gorge ouverte , torse  déchiré par des griffes acérées ...... en continuant le chemin , d'autres traces , encore lourdes mais aussi incontestablement des pas de femme .....
    Plus loin encore , deuxième cadavre allemand , toujours atrocement mutilé , égorgé par la bête .......

- si Léna a tué ainsi c'est qu'elle défendait quelqu'un , si non elle aurait fuit dit Braco , je pense qu'elle défendait Michelle

    Sans trop y croire , les trois hommes continuent leur chemin mais Braco est inquiet car il pense que sa bête , sa belle panthère noire , aurait déjà du se manifester . Ils ne tardent pas a comprendre le drame qui s'est jouer dans les fontis après avoir retrouver trois autres cadavres .
    Sous un arbre , adossée au tronc , Michèle caresse doucement la tête de Léna , blessée a balles en plusieurs endroits . La bête blessée en voyant Braco , redresse la tête ,un son très doux sort de sa gorge , elle le regarde fixement puis la tête retombe inerte , la bête des Fontis est morte . Michelle pleure doucement sur le corps de celle qui s'est battu pour elle .
    Les trois hommes , la gorge serré , se redressent et se mettent au garde-a-vous et saluent la panthère .                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                          
    Mais Braco n'en peut plus , il pleure , prostré sur le corps de Léna .. C'était comme sa fille celle qu'il pleure maintenant .

    Le corps de Léna a été ramené sur la butte du Moulin . Elle est enterrée avec Camerone , Camille et Germain dans le vieux jardin sous le grand tilleul .
   
    Quelques années  après  une cérémonie a eu lieu , devant les, anciens du Commando C  et d'une compagnie d'un  Régiment de la Légion Etrangère , dont le fanion tout neuf représente une panthère noire sur fond blanc .
    Ce bout de jardin a été décrété Territoire militaire et sur le drapeau Français qui monte au mat , se détache la silhouette de Léna .
    La sonnerie aux morts , dont les notes  déchirantes raisonnent douloureusement dans le vent du Nord , accompagnent la remise de médailles a titre posthume pour Camerone et les siens ainsi que Léna .
     La bête des Fontis restera pour toujours un exemple de courage et Michelle pleure doucement sur l'épaule de Fred . A coté d'eux , le Général Martin du Ponty , que certains appellent encore Braco , a du mal a retenir ses larmes .

    Aujourd'hui , sur la butte du Moulin Léna , ce moulin  qu'il a fait reconstruire , un vieux monsieur , soutenu par sa femme plus jeune , dépose des fleurs sur la tombe de ses amis . Fred Moulin n'a jamais repris son vrai nom , naturalisé Français il a épousé Michèle seize ans plus jeune que lui .
   
    Sur la porte du Moulin Léna on lit en lettres blanches sur fond noir " La Liberté ou la Mort ".


    C'était la Légende de la Bête des Fontis du Pré au loup , dit-on , mais moi je crois qu'elle a réellement existé et quand je monte a Saint Witz , le long des Fontis il me semble l'entendre me suivre .......



Les Fontis existent réellement , ils se situent de par et d'autre du chemin qui part de la corne sud-est du stade de foot de Survilliers et monte jusqu'à Saint Witz . Sont-ils toujours dangereux , je n'en sais rien . Ils sont le résultat d'effondrement des galeries souterraines de la mine d'extraction  de pierres a plâtre dont l'entrée se situait sur le chemin qui prenait derrière l'église sur la route de Plailly . En gros , a l'emplacement de l'autoroute A1 . En 1870 , il y avait , parait-il , des loups dans ces fontis qui auraient attaqués des Prussiens égarés . Renseignements transmis oralement par mon grand-père Achille Rigaut depuis des documents que détenait Monsieur Gruyer , un érudit du village . Les archives de ce monsieur Gruyer qui vivait seul ont sans aucun doute été brûlées a sa mort .


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7 septembre 2010 2 07 /09 /septembre /2010 00:00

    Il les laissent donc passer et positionne son groupe lourd qui vient de le rejoindre avec les nouveaux matériels dont les anglais les ont rééquipés .
    Les teutons pensent qu'ils risquent d'avoir affaire a de simples maquisards , généralement mal armés . Dont ils ne craignent que la surprise car protégés par la carapace de leurs monstres d'acier ils se sentent peu vulnérables . Les moteurs sont mis en route et les panzers commencent a rouler . Toutefois les "Tigres" sont malhabiles sur cette route ou les "Jabos" les ont obligé a se réfugier . Virages serrés , revêtements absents mais les monstres s'en fichent quand le chemin est assez large mais il se rétrécit dangereusement en montant vers le Saut du loup . Les pilotes font des miracles pour se maintenir sur le chemin et ne pas verser dans la pente le côtoyant . Les moteurs commencent a chauffer . Les embrayages sont massacrés mais lentement la colonne avance .

    Braco entend le bruit des chenilles , ses hommes sont en place, calmes , sures  de leur bon droit . Le droit de détruire ces monstres , hommes et machines .
    Soudain , sur un ordre bref , les premières chenilles sautent immobilisant les chars de tête , la colonne anglaise arrive en face par le chemin indiqué par Braco et met ses antichars en batterie . Les combats vont durer toute la nuit . Au petit matin plus rien ne bouge sur le chemin . Des odeurs atroces de chairs brûlées mêlées a celle du caoutchouc qui fond n'engagent pas les commandos a descendre voir ce qui reste de cet erzat de division blindé , déjà réduite avant les combats  a bien moins d'un régiment .

 

    Le groupe a pied a été vite rattrapé . Ces pauvres gars partent maintenant vers un camp de prisonniers . Braco explique au Colonel anglais ce que sont réellement ces hommes . Sans lui , ils seraient déjà tous tués .Les tommies qui suivent cette horde SS depuis un moment ne sont pas spécialement enclin a faire des prisonniers .
   
    Au petit jour Braco remonte rapidement vers la butte du moulin . Il sait qu'il va retrouver l'horreur , il sait que son ami Camerone ,le meunier , est mort , il sait que les autres occupant du moulin ont tous été tués par les S.S . Mais on n'a pas retrouvé le cadavre de Michelle . A-t-elle pu s'échapper a temps ? Il pense aussi a Léna , sa belle panthère , la bête noire des Fontis dont il n'a entendu aucune manifestation . Son cri rauque l'aurait rassuré .
    Fred lui dit qu'il est descendu au village , fouillé les bois alentour sans trouver aucune trace et qu'il s'apprêtait a pénétrer  dans les fontis . Aucun survivant au village , les filles qui couchaient avec les allemands ne serons pas tendues comme souvent ailleurs . Non , les SS ont torturé , violé , avant de tuer et de brûler les maisons au lance-flamme ! Il y a peu de chance qu'il y ait un ou des survivants .
   
    Mon vieux Fred , je crains bien qu'il n'y ait aucun survivant non plus de ces monstres , a l'exception des pauvres gars qu'ils avaient enrôlé de force pour en faire leurs esclaves .Je suis désolé mais je n'ai pu retenir mes gars , comme le Colonel de la colonne anglaise , qui , sur son chemin a découvert les monstruosités des SS.  "

    Les deux officiers se regardent et Fred répond :
- je sais ce que tu penses Braco , nous n'avons appris , ni l'un ni l'autre a tuer ainsi , nous avons appris a respecter l'ennemi qui se rend , mais ceux là ne sont pas des hommes , ce sont des bêtes et encore...... certaines bêtes ont des règles ! En lançant mes hommes a l'assaut du moulin j'ai hurlé "Aujourd'hui il n'y aura pas de prisonniers " et il n'y en a pas eu !
- moi je ne crois pas avoir hurlé cet ordre , mais le commando avait compris .       
   
    A ce moment le Colonel Morris , le patron de la colonne anglaise  , arrive avec des officiers de son Etat-Major .
- Colonel Martin du Ponty , je viens me mettre a votre disposition sur l'ordre du Général.......
- Mais Colonel je ne suis pas colonel.......
- Si dans les armées de sa Gracieuse Majesté ......
-  Sir , voila encore un sac de noeuds qui s'annonce avec l'Armée  Française ......
- non , vos chefs a Londres se sont entendu avec nous , vous avez le même grade dans l'armée Française ainsi que le Capitaine Marin .

A suivre ......

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6 septembre 2010 1 06 /09 /septembre /2010 00:00

    Braco se relève , la relève , sans rien dire , sauf dans un souffle ...."cette nuit ce sera mieux" ...... elle aurait pourtant voulue qu'il la reprenne , là , tout de suite . Elle soupire mais le suit , ses jambes la soutenant plus difficilement . Mais elle reprend vite un bon rythme car Braco n'attend pas .

    Après une belle nuit d'amour , Braco redescend retrouver le Commando C , il sent que sa vie vient de prendre un tournant car il aime cette fille . Il n'aura plus l'esprit aussi libre , il aura peur pour elle , peur qu'elle se blesse ,  toutes les peurs habituelles d'un homme pour sa compagne isolée dans un milieu hostile .
    Fred l'attendait . Il lui fait part des ses inquiétudes , une Division SS remonte de Normandie ou elle a été sérieusement étrillée . Sur sa route , elle brûle , elle assassine , elle viole , rien ne résiste a leur fureur .........
 ...... ces hommes sont des bêtes sauvages dit Fred et plus grave elle suit un axe qui la fait passer par le village .....
-prend dix hommes , les meilleurs et vite ,  fonce au moulin répond Braco , encore plus inquiet ..... pendant ce temps je vais rassembler le reste du commando avec de l'armement lourd et nous vous suivrons a une demi-heure !
    Quatre heures , Fred et ses  hommes sont en lisière de la foret ....... la haut , sur la colline , le moulin brûle , on entend des hurlements de douleurs !
    Ils ont tous compris , ils serrent les dents et Fred dit  a son tour - aujourd'hui il n'y aura pas de prisonniers !
    Le moulin brûle mais les teutons , ont sortis les chaises , les fauteuils, le canapé et surtout les tonneaux et les victuailles , au milieu de leur cercle , une femme hurle , ils lui brûlent les seins avec leurs cigarettes et la violent . Dans ses jumelles , Fred a reconnu les vêtements de Camille . Aucun indice de la présence de Michèle , par contre le cadavre de Germain est embroché sur la porte de la vieille grange . Le meunier semble coupé en deux . Une rafale de pistolet-mitrailleur sans doute .
    Fred dénombre sur la pente , sept a huit cadavres  de boches.Les hommes du moulin ont vendus chèrement leur peau mais aucune trace de Michelle .
    Il ne veut pas attendre Braco car ils pensent qu'il peut encore sauver Camille . Les soudards ont tout de même laissé deux sentinelles . Les commando anglais vont s'en charger . Le but est de les surprendre , qu'ils n'aient pas le temps de reprendre leurs armes . Sur un ordre bref de Fred , les hommes foncent au pas de course en hurlant , voyant des hommes en uniformes anglais , les SS lèvent les bras en vain - pas de prisonniers a dit Fred - les armes crachent et vident leur chargeurs sur ces monstres . Un seul échappe a cette charge car il était couché sur Camille , un commando le relève et enfonce sa dague dans ce ventre nu , plusieurs fois , méthodiquement mais pour finir a pitié de lui , et lui enfonce dans le coeur .

    Le calme revient . Mais c'est trop tard pour Camille , elle meurt dans les bras de Fred . Elle a été torturée , Germain et Camerone ont subit le même sort . Mais Michelle n'est nulle part . Nulle part . Tragiquement nulle part !
   
    Braco arrive , il a compris bien avant d'être sur place . En bas de la butte ,le village flambe , des cadavres partout . La Division SS poursuit sa route en évitant soigneusement de traverser la forêt mais les chasseurs -bombardiers alliés - les Jabo comme ils les appellent - ne vont pas tarder a l'obliger a le faire . Il a pu pendre contact avec le commandement allié . Il sait qu'une petite colonne mécanisée monte vers lui et qu'on lui demande de retarder les allemands dans la traversée de la forêt , en dehors de la zone habitée . Il est militaire , il doit obéir et pourtant il voudrait rester ici pour rechercher Michelle .

    Fred va rester sur place avec quelques commandos , en particulier les deux anglais qui semble avoir le sens de la traque , de la recherche d'une piste .De la piste de Michelle mais aussi de la bête des fontis ........

    Braco et le Commando C , gagnent la forêt et par des chemins qu'ils connaissent maintenant parfaitement , deux heures après ils sont sur les hauteurs qui dominent la route au lieu dit le Saut du Loup . C'est extraordinaire comme les loups sautaient au temps des diligences  . Des lieux dits ainsi il y en des milliers en France .
    Robert devenu un vrai coureur des bois sait traduire tous les bruits de la forêt . Subitement il s'arrête et impose le silence au groupe . Les oiseaux ne se taisent plus sur leur passage mais tout intrus les fait taire et le silence soudain est chargé de menaces . Des hommes qu'ils n'avaient pas encore vus , apparaissent en bas sur la route . On n'entend aucun bruit de chenilles , pourtant les chars lourds , les Tigres et les Panthers ,     devraient en faire .
    Les hommes qui passent là en bas en traînant leurs bottes n'ont de SS que l'uniformes . Généralement des pauvres types ramassés par les SS , en Roumanie , en Pologne et mêmes en France . Ils leur servent de domestiques et de boucliers au besoin . N'entendant pas les chars, Braco a compris . Les SS envoient en avant ces pauvres types et s'ils n'entendent pas de tirs , les chars décollent .

 

A suivre .......

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3 septembre 2010 5 03 /09 /septembre /2010 18:33

    Ce matin quand le jour s'est levé tout le monde est au travail . Maya , la Tunisienne a pris naturellement l'organisation du travail et sa forte personnalité lui confère une certaine autorité sur l'ensemble , hommes ou femmes . Cette nuit elle s'est abstenue volontairement de satisfaire un homme mais les autres femmes ont su contenter tout le monde .
    Maya se réserve , elle a son idée en tête , même si il a au moins quinze ans de plus qu'elle , Braco lui a fait un tel effet que son abstention de cette nuit lui semble très naturelle . De son coté , l'homme sauvage , le grand Braco , n'a pas regardé sans déplaisir , un sein qui voulait s'échapper du corsage de la belle . Car Maya est belle et l'absence de soutien-gorge provoque un mouvement léger , mais troublant , de ses seins lourds .
    Alors , elle l'attend . Non , elle va aller au devant de lui . Elle sait qu'il doit venir ce soir pour mettre au point ce qui doit devenir une base arrière , solide , cachée de l'ennemi , ou le commando ne se retirera qu'en cas de découverte de sa première base . Elle sait aussi qu'il viendra seul , Fred devant rester avec le gros du  Commando C .
    Elle s'assoit au pied d'un grand chêne et regarde jouer les lapins que le nuit tombante a fait surgir des fourrés . Toutefois d'un oeil elle surveille la trace qui monte vers la combe . Une trace , pas un chemin . Bien que cela ne soit pas très confortable pour la marche , Braco a dit "Pas de chemin" . Utilisez les traces des grands animaux mais ne créez pas de chemin . Attention a l'observation aérienne des "mouchards " allemand  . Ces avions vont tellement lentement que l'observateur peut déceler le moindre cheminement .
    La nuit tombe et il n'arrive toujours pas . Elle est nerveuse , anxieuse . Et s'il avait pris une autre trace . Son désir augmente de minute en minute . La pointe de ses seins devient dure . Ses cuisses s'ouvrent instinctivement .
    Toujours aucun bruit lui indiquant une approche . Et soudain elle manque hurler . Une main s'est posé sur sa bouche et l'autre lui prend un sein . C'est lui !
    Ils rient de sa frayeur et Braco la gourmande de l'avoir attendu au pied de cet arbre , trop visible pour n'importe quel étranger qui aurait pu parvenir dans cette jungle .
    Cette nuit ma belle , tu vas faire l'amour avec un vieux , dans notre monde de fous un gars de cinquante ans c'est un vieux . Elle a beau se frotter a lui , il la repousse gentiment ....cette nuit Maya , cette nuit ... tu sais qu'ils m'attendent pour une dernier mise au point, les derniers détails de l'installation de cette base-infirmerie .
    Déçue , elle le suit , sachant tout de même qu'elle aura cette nuit ce qu'elle attend avec impatience . C'est comme un coup de tonnerre dans sa vie , elle l'aime , elle sent qu'il va l'aimer . Et quand cette guerre sera finie ,ils vivront ensemble . A aucun moment elle n'a envisagé qu'un des deux pouvait mourir , peut-être les deux ....... Non elle le veut ce rêve de bonheur , la revanche de cette dramatique vie antérieure . Elle n'a plus de famille , elle est seule , la fameuse rafle du Veld'hiv lui a enlevé les siens . Elle pense qu'ils sont morts , elle le sent . Braco a parlé des camps de concentration , des fours crématoires . Lui sait ...... elle le suit dans cette broussaille en aillant soin de suivre les coulées des grand s animaux .
   
    Braco sous ses dehors de vieux traînard des bois est en réalité bien moins vieux que son attitude , surtout en public , le laisse supposer . Tromperie volontaire que Camerone et Germain ont vite décelé . En réalité , Braco ou si voulez le Commandant  Martin du PONTY , l'as du Contre-espionnage Français , avait été mis en "sommeil" dans cette région . Personne , au moulin ou dans le Commando C , n'avait réellement compris sa situation . Seul Camerone savait mais n'en parlait pas . Il avait bien joué son rôle et qui pouvait penser qu'avec Braco ils formaient une cellule de l'Espionnage Français . Ces deux hommes dépendaient maintenant des services du Général de Gaulle , rattachés provisoirement aux services secrets Anglais !
    Camerone est plus vieux que Braco et n'est plus vraiment un agent actif , c'est l'observateur , le refuge de cette cellule ; après les fontis , mais il n'est pas question de griller le moulin et les émissions vers Londres se font toujours de points hauts dans la forêt..... jamais les mêmes ....... ce qui doit rendre "chèvres" les gonios allemands .

    Subitement Maya n'en peux plus , elle sait qu'ils sont en avance pour la fameuse réunion . Alors elle le rattrape , s'accroche a lui , le déséquilibre et se couche sur lui , elle n'en peux plus , elle a besoin de faire l'amour , elle lui passe ses seins sur son visage , elle se débarrasse de ses vêtements ....... il ne résiste plus ! C'est un rut de bête sauvage , ses cuisses sont ouvertes , il la pénètre presque avec violence , elle hurle de plaisir ......depuis le temps qu'elle attendait ce moment !

 

A suivre ......

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1 septembre 2010 3 01 /09 /septembre /2010 09:06

    Par contre la résistance se renforce tous les jours avec les jeunes qui refusent  de partir  travailler en Allemagne et prennent le maquis pour se soustraire aux recherches de la gendarmerie . Recherches qui ressemblent plus souvent a une autre forme de résistance car bizarement les jeunes sont souvent partis avant l'arrivé des pandores qui n'en paraissent nullement affectés . Braco n'a pas voulu incorporer ces jeunes qu'ils dirigent vers des maquis plus statiques . La mobilité  de son groupe de combat , qui s'appelle maintenant Commando C , ne peut accepter le nombre . C'est Fred qui a tenu a l'appeler Commando C , C pour Camerone , son chef vénéré a la Légion . Le meunier quand il l'a appris a pleuré , comme une vieille bête . Pourtant c'est lui qui dit souvent " Un légionnaire ça pleure pas " . Tu parles ....... !

    Mais comme le téléphone forstier , qui n'est pas arabe , fonctionne bien tout de même , au moulin personne ne s'étonne de la disparition des deux résistants . Seul Germain "qui sait " voudrait bien entendre les explications de Braco sur Léna la panthère et leur "bauge" dans les fontis .
    Il lui faudra attendre car Braco et Fred viennent de faire une découverte qui les sidère . Recherchant une autre voie pour échapper a une attaque allemande avec des forces très superieures aux leurs , ils s'enganent vers la partie de la grande forêt encore plus sauvage que celle fréquentée par le Commando C .Les ronces ,les épines de toutes sortes , les éboulis , font de leur marche une progression douloureuse .
    Fred échappe de justesse a une chute dans un trou comme ils en existent certains dans la partie presque vierge de ces grands bois . Ces trous sont les cheminées d'une activité profonde en sous -sol qui exalent un espèce de brume .....chaude ! Ils se regardent tous les deux et pensent que Fred pouvait mourir dans l'anti-chambre de l'enfer . Mais maintenant dans leur progression très ralentie par l'incident , ils sont troublés par des traces laissant penser a une ou des présences humaines . C'est d'abord un petit morceau de tissus a fleurs venant sans  doute d'une robe . Mais comment une femme pourrait -elle vivre dans ces lieues aussi inhospitaliers ? Puis c'est un bruit de fuite dans un taillis entre deux ronciers .
Et bizarement il leur semble que ce n'est pas un animal mais un être humain .
    En continuant vers le haut , au milieu d'une végétation épaisse et presque impénétrable , ils découvrent un cheminement descendant vers le bas d'une combe . Plus nets maintenant , des traces de pas . De petites empreintes , pas celles d'un homme en tous cas .
    Une fléche siffle a leurs oreilles et vient se planter dans un arbre .
- ne tirez plus nous venons en amis crie Braco .....
    Une voix féminine répond dans une langue qu'ils ne comprenne pas , puis .....
- vous , camarades résistants  ?
- oui
- vous venir , posez armes
    Ils descendent dans la combe , laissant leurs armes sur le sol ..... qui disparaissent rapidement ramassées par d'autres femme qui devaient les suivres depuis un moment .
    Au fond de la combe , elles sont là , sept femmes presque en haillon . Puis elles leur sourient et l'une d'elle qui parle Français se détache du groupe .
- nous nous sommes échappées d'un train qui partait vers l'Allemagne il y a trois mois en profitant d'un bombardement dans une gare . Mes compagnes sont , tchèques , russes , arrétées par la police de Vichy comme étrangères et internées en zone libre . Mais il n'y a plus de Zone Libre , les allemands sont partout . Et les convois partent des camp d'internement vers les camps en Allemagne ; Il parait que la-bas , ils brulent les gens .......
- mais comment avez vous pu vivre dans ce désert.......
- moi je suis juive tunisienne mais les russes en particulier savent survivrent avec peu de choses . C'est l'une d'elles qui a fabriqué des arcs et des flèches avec lesquelles nous tuons le gibier . En nous enfuyant nous avons pillé des magasins éventrés par les bombes . Mais nous n'avons plus d'allumette et sommes obligées  de maintenir des braises . Ce qui nous manque le plus c'est le pain et le sel .
- et hommes ...... ajoute en riant l'archère qui les avait arrètés.......
- en fait c'est un peu Cro-Magnon reprend la tunisienne ......mais nous ne    comprenons pas le pourquoi de votre arrivée " chez nous " . Vous nous recherchiez ?
- non pas du tout nous vous ignorions , d'autant plus que cette partie de la grande forêt est une experience de foret primaire lancée par l'Etat ou , en principe , personne ne pénètre . Mais des  forestiers nous avaient parlé de traces bizares en lisiere de cette zone . Pour notre sécurité il nous fallait voir .
- qu'allez vous faire maintenant que vous connaissez notre existence ......
- vous aider dans un premier temps puis , si vous le désirez , vous intégrer dans notre groupe de combat . Mais attention la discipline est tricte pour la survie du Commando . Et en plus vous aurez affaire à des hommes qui n'ont pas vu ne femme depuis un certain temps .
_ je me demande même reprend Fred si vous ne pourriez pas constituer une sorte de base arriere ou nous pourrions stocker et entretenir le materiel . J'ai compris que l'une de vous était infirmière dans son pays , elle pourrait soigne les malades et les blessés . Il ne faudrait pas prendre le risque que vous retombiez dans les griffes des nazis car dans votre cas c'est direct les fours crématoires .Vous serez plus en sécurité en cet endroit .

 

A suivre

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31 août 2010 2 31 /08 /août /2010 10:11

    Ils n'ont sentis ni l'un ni l'autre l'approche des commandos anglais qui leur sont tombé sur le dos la dague appuyée sur le foie . " Français " dit Fred  , résistants Français insiste Braco en anglais .
    Les parachutistes ont compris rapidement car Braco a immédiatement indiqué en anglais son appartenance aux services secrets de sa majesté la Queen . Mais les explications serons pour plus tard . Ce sont donc quatre hommes super-entraînés qui vont essayer de rejoindre les hommes de Robert . Il n'y a aucune peur . Ils sont tous les quatre conscients du danger mais ces soldats qui les cherchent sont des militaires ordinaires . Eux quatre sont des fauves ,des bêtes de combat avec un sang froid extraordinaire . Braco réfléchit et décide de prendre les cheminement des sangliers  a la place des allées et chemins forestiers . Au bout de  deux heures de marche ce sont les premières lueurs de l'aube .  Maintenant ils ne peuvent plus compter sur l'obscurité . Braco et Fred savent qu'ils sont près de rejoindre les hommes de Robert . Seulement un groupe d'allemands vient de surgir sur leur droite et inconsciemment  vont leur couper la retraite .
    Les commandos n'ont que leur pistolet et leur dague . Seul Fred est bien armé car Braco n'a qu'un revolver lui aussi . Mais Fred les fait coucher , se débarrasse de son arme au profit de Braco . Braco a compris  . Dans son habit de forestier , Fred se dresse dans le taillis et d'un voix impérative d'officier allemand il arrête le groupe des teutons et le dirige dans l'autre direction . Obéissants comme un seul homme , ils retournent sur leurs pas , dans la brume l'habit de forestier a fait illusion . En un éclair , notre quatre lascars ont franchis le layon et s'éloignent a l'abri des grands taillis  .
    Le grand interoffizier (sergent ) qui commande le groupe s'arrête , comme inquiet , regarde vers l'endroit ou se trouvai Fred et appelle ...mayor ....mayor ...... puis réalise qu'il s'est fait berner . Une grande discussion s'anime dans le groupe qui finit par repartir dans l'autre sens , les armes pointés vers les taillis . C'est maintenant la peur qui les fait marcher . Ils ne comprennent plus  . Ils étaient censé rechercher deux pauvres aviateurs anglais . Ils sont heureux de voir venir vers eux un petit véhicule tout-terrain avec leur Major bien aimé dedans . Bien entendu ils n'ont rien vu , rien entendu et reprennent le chemin vers la sortie de la forêt avec soulagement . Tout de même , si les aviateurs anglais se mettent a donner des ordres comme un major allemand .......c'est con la guerre se disent ces pauvres doryphores !
    Mais c'est connu , les grandes émotions détraquent les intestins et un de nos "vert de gris" se précipite dans les fourrés pour se soulager . Au bout de quelques minutes un hurlement cloue  sur place ses camarades . Ils se précipitent pour voir un spectacle incroyable . Le pauvre garçon , pantalon sur les godasses , accroché a une branche basse , hurle sous les charges d'un grand solitaire qui lui déchire consciencieusement son pantalon et ses chaussures . Une rafale de mitraillette cloue sur place le sanglier mais place une balle dans les fesses du malheureux qui venait de lâcher la branche . Et qui du coup hurle de plus belle . La mère Ursule qui ramassait des champignons a tout vu et s'est empressée de raconter cette aventure au village . L' honneur de la race supérieure est en chute libre chez les ploucs et même jusqu'à la ville ou l'on raconte que les sangliers font de la résistance   
   
    L'appareil anglais, un Lysander , l'avion de la Résistance comme on commence a l'appeler , finit de brûler dans un champs proche de la forêt , pilote tué , a l'intérieur .
    Les deux commandos racontent . Pris dans le faisceau lumineux d'un poste de D.C.A , Une rafale a touché mortellement pilote et moteur . Les deux commandos ont pu sauter malgré la faible altitude et les sapins ont amortis leur chute . Les voilures des parachutes sont restées dans les arbres . Surtout ne pas aller les récupérer , les allemands peuvent s'en servir comme un piège .
    La mission des deux commandos , devenant caduque , trop loin de leur but  initial , Braco qui a autorité sur eux , décide de les incorporer dans le groupe de combat . Ils serons précieux , ils savent tuer sans bruit .

    A la campagne les légendes se basent toujours sur une réalité , un fait oublié , un aventure a la limite de l'extraordinaire . Alors la légende des sangliers résistants va se développer et bizarrement les allemands vont très mal réagir . Au lieu d'en rire ,le cantonnement  en bordure de la forêt prend peur . Et si c'était vrai , c'est tout de même pas normal qu'un sanglier attaque un pauvre militaire posant culotte . Ces teutons n'osent même plus , après cette aventure , entraîner une demoiselle consentante  dans l'ombre des grands arbres .   

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30 août 2010 1 30 /08 /août /2010 10:23

Michelle se dit que décidément cette bête a bien de la chance d'avoir de tels défenseurs car elle n'oublie pas l'attitude un peu trouble de son beau Germain . Lui aussi la défend comme on défend une maîtresse .
    Camerone regarde Braco avec curiosité et se dit que lui-là leur cache quelque chose . Mais quoi ? Fred regarde ailleurs d'un air faussement dégagé . Serait -il au courant d'un secret de Braco qui aurait trait au félin ? Germain le pense et se promet soit de lui faire avouer ce secret ou d'aller visiter la belle . Il ne sait pas pourquoi mais il pense qu'elle est ce secret .
     Vers une heure du matin il sort pour pisser . C'est son plaisir de pisser dans la nature . Quand il était petit avec un copain ils chantaient en pissant :
    -j'fais pipi su l'gazon pour emmerder les coccinelles
    -j'fais pipi su l'gazon pour emmerder les papillons
    -pipi gazon , papillons coccinelles
    -pipi gazon , coccinelles  papillons .
Il allait commencer a chanter quand il remarque l'ombre noire de la belle qui se déplace a la limite des fontis . Et soudain une deuxieme ombre , un homme , se dirige vers la bête . Quand les deux se rejoignent il voit .....il se frotte les yeux .....c'est pas possible ....... il voit la panthère poser ses pattes sur les épaules de l'homme . Il n'ose pas bouger , pas un son ne pourrait sortir de sa gorge . Un rayon de lune descend des nuages pour éclairer la scène . Stupeur ,c'est  Braco qui caresse la bête noire . La bête noire qui lui lèche les oreilles comme un gros chien ou comme un énorme chat .
    Un gros nuage lui cache la scène . Il n'ose aller vers eux et attend que la lune éclaire a nouveau la lisière des fontis . Quand elle reviens , il sont partis . Il se demande s'il n'a pas rèvé . Il a beau regarder , rien !
    Songeur , a petits pas , il atteint les premiers buissons des fontis . Pas un bruit  . Dans une petite partie plus humide il trouve les traces , cote a cote ,de la manthère et d'un homme . Les traces s'enfoncent dans les fontis . Les suivre ? Non , pas de nuit , demain  peut-être .
    Soudain une main se pose sur son épaule ......
- tu nous a vu ?
- oui , je ...je ....je n'en reviens pas !
- tu n'as pas eu peur  ?
- non mais laisse moi reprendre mes esprits . Cette bête est a toi ou tu viens de la dresser . Je n'arrive pas a croire qu'un fauve puisses avoir un tel comportement .
- j'ai élevé Léna au biberon ....... et j'habite au milieu des fontis depuis longtemps .
- je ne sais plus quoi dire , Braco et Léna ..... je ne sais plus qoi dire !
- viens coucher , demain j'expliquerai a tous les gens du moulin .
- tu habite dans les fontis et par un seul.....braconnier.....ne t'as reperer ?
- ils avaient trop peur de s'ensevelir dans un fonti puis après la Léna a jouer son rôle ......faire peur ....

    Mais les explications serons pour un autre jour , avant le lever du jour Fred et Braco sont partis , anxieux , vers la grande forêt . Germain n'a rien dit et la vie au moulin continue . 

    Marchants souplement l'un derriere l'autre , Braco et Fred qui a appris a marcher sans bruit , pénètrent dans une partie  de la forêt , qui reste sous la menace des teutons . C'est Robert qui est venu les prévenir que les allemands recherchaient activement deux parachutistes anglais . D'après lui ils sont tombés dans la Combe Noire . Cela rassure un peu Braco car cet endroit est difficile d'accès , encombré de roches , de troncs d'arbres et surtout de caches possibles dans des galeries d'une vielle mine .
    Braco envoie Robert rejoindre son groupe de combat en lui demandant de ne pas se découvrir en restant a la limite des grands fonds ou les occupants hésitent toujours a pénétrer .
    La Combe noire n'est pas loin et des craquements suspectes sur la droite du chemin fait s'aplatir les deux hommes . Fred serre la crosse de la MG , cette arme qu'ils ont fauchés aux boches dans un coup de main mémorable . Fred murmure " - c'est pas des boches , seulement une petite harde de cervidés , un peu affolés par l'intrusion des militaires - "  . Braco sourit , tiens il les appelle les boches maintenant car au début il disait les allemands , les occupants . Mais il est tellement rentré dans sa peau de résistant aux nazis qu'il parle comme les Français du groupe de Robert .
    Une fois de plus , en progressant avec prudence , vers la Combe Noire , Braco se félicite d'avoir fait confiance a Fred . Cet ancien officier allemand a une science du combat rapproché qui lui viens incontestablement de son passage a la Légion . Sous son apparence une peu chétive , c'est en réalité un véritable homme des bois , combattant de l'ombre intraitable . Comme le pilote Français de la R.A.F qui bombarde un pont sur la Seine sait qu'il peut tuer des compatriotes , lui en tirant sur les nazis sait qu'il peut tuer de braves gens de chez lui . Parfois la nuit il a des cauchemards mais la haine du nazi reprend le  dessus . Il sait maintenant que des réseaux allemands de résistance au nazisme se sont créés dans son pays . Et parfois a très haut niveau .

 

A suivre .......

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29 août 2010 7 29 /08 /août /2010 09:20

    Mais Camille , au moulin , dans sa nouvelle cuisine , n'a pas peur de la racaille ......elle se doute bien que sa misère qu'elle vient de quitter , la classait de ce coté là . Quoi que le gens du bourg l'avaient toujours bien considéré . Elle était tellement serviable et charitable pour les plus pauvres qu'elle . Elle est heureuse devant la belle cuisinière du moulin , en fonte noir avec des robinets en cuivre . L'eau est toujours chaude dans les réservoirs de chaque coté du foyer . Grand foyer alimenté au bois . Et quand la cuisinière ne suffit plus la grande cheminée de la salle commune prend le relais . Camerone qui n'est plus le chef de cette cuisine vient surveiller de l'oeil le "frichti" qui cuit et embaume la cuisine . C'est vrai que Braco et Fred , n'oublient jamais de revenir de la forêt sans quelques lapins , lièvres , faisans . Ce n'est pas la viande qui manque au moulin . Les légumes abondent dans le grand jardin bien entretenu par Germain avec l'aide de Michèle .
    On a l'impression parfois que le moulin n'est pas dans la guerre et qu'il la regarde en spectateur privilégié .

    Mais la bête est toujours là , on l'entend parfois la nuit et les enfants au village savent qu'a coté de ce qu'elle pourrait leur faire la fessée du père c'est une douce rigolade . Sur un pari stupide un allemand est rentré sur son territoire . L'arme a la main , il a .......hurlé de peur quand le fauve l'a raccompagné aux limites des fontis . En passant les barbelés , censés protéger les villageois , l'arme a accroché une épinette ..... et pan .... le coup est parti et le coq du clocher est tombé après un demi-tour sur lui même . Le curé qui disait sa messe du soir s'est précipité dehors en hurlant qu'on lui tirait dessus . Chez le père mathurin dans son bistrot reconstruit en même temps que le presbytère , les vieux qui essaient de se biturer au PSA  ( pastis sans alcool ) hurlent aussi ...... mais de rire en voyant le curé a plat ventre sur le parvis , a la suite du choc avec le teuton qui courrait comme un fou ,toujours en hurlant .
    Le nouveau Mayor qui lutinait la Caroline , dont le mari est prisonnier en Allemagne , passe la tête par la fenêtre et interroge son ordonnance dans la voiture en stationnement
- terroristes ?
- nein mayor , la panthère !
- vous me mettrez la peau de coté ....
- ya , herr  mayor mais Walter n'a pas tué la panthère mais le coq du clocher ......
   
    Le major referme la fenêtre en riant et reprend une activité beaucoup plus importante pour lui , le pelotage des tétons de Caroline , en attendant plus . Pas une seconde Caroline ne pense a son mari , là-bas derrière les barbelés . Ses cuisses ne pensent qu'a s'ouvrir a son nouvel amant . Elle a besoin de faire l'amour  et les victuailles apportées par le major l'incitent a ne rien lui refuser . Il faut la comprendre , son jeune mari a embrassé la condition militaire en 1938 et ne l'a quittée que pour ...... "s'enfermer"  dans un stalag ! Les permissions pendant la drôle de guerre étaient rares et elle a le sang chaud , la Caroline . Comment pouvait-elle lutter contre ce désir permanent qui lui torturait le ventre ? Elle a besoin d'un homme , c'est la nature , l'appel des sexes . Alors peut importe l'uniforme pourvu qu'a l'intérieur il y ait ce qu'il faut pour la contenter . Et déjà dans le village , beaucoup de jeunes femmes  et même des plus âgées , commencent a souffrir sérieusement de l'absence de leurs hommes . Monsieur le curé , ce faux-jeton , a beau leur faire la morale dans son prêche ou dans le confessionnal , elles ont une furieuse envie de pratiquer le péché de la chair .
    Le Walter , lui , est arrivé en braillant a l'infirmerie du petit camp . Quelques traces de griffes sur ses fesses . Son bel habit militaire d'homme de la race supérieure est bien déchiré par la belle noire . Donc rien de bien méchant  . Sa désobéissance va tout de même lui coûter cher , corvée de "chiottes" et prison en attendant un possible envoi sur le front russe . Pour les troupes d'occupation en France c'est la punition pour les fautes graves ...... la Russie !
    Monsieur le Maire pour amplifier le déshonneur du pauvre Walter veut porter plainte pour destruction de bien communaux . Monsieur le Curé lui demande de n'en rien faire pour ne pas se mettre mal avec nos occupants . Au Vatican l'attitude du Pape ne sera pas si différente .   

    Au moulin la vie continue ..........
    Michèle  a toujours un brin de jalousie pour la panthère . Elle remarque qu'elle s'approche de plus en plus souvent du moulin . Ses traces nocturnes se voient parfois pratiquement au pied du moulin mélées lui semble-t-elle a celles de Braco .
- Germain , la belle noire est encore venue pres du moulin cette nuit ......
- oui et alors , nous savons qu'elle est là mais qu'elle ne nous a jamais attaqué ....
- Braco tu dis rien on a l'impression qu'elle suit tes traces ......
- mais non Michèle pas plus moi qu'un autre habitant du moulin ....
- en vieillissant elle peut devenir dangereuse dit Camerone
- vous voulez vraiment que je la supprime ......
- NON ..... non Germain reprend plus calmement Braco , cette bête n'est pas    dangereuse pour nous .
- mais .....bafouille Camille j'ai peur , parfois le soir .

    Un long silence s'établit dans la pièce . Chacun semble réfléchir a la violence subite de Braco , habituellement très calme  . Déja , a plusieurs reprises , il avait  pris la défense de la bête noire mais jamais avec cette violence . Alors pourquoi ?

A suivre .......

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28 août 2010 6 28 /08 /août /2010 00:00

    Notre meunier , Camerone pour les amis , ne s'en prive pas et ne se cache  même pas . Pourquoi ils se cacheraient , la haut , sur cette butte qui avant le moulin a du supporter un temple païen , puis romain , puis un chateau-fort dont sur le coté subsiste les ruine de la chapelle . Saintwatz c'est un peu le bout du monde et Camerone pensait qu'un jour cet endroit serait son Ermitage , lieu de sa fin de vie . Mais petit a petit , avec la jeunesse qui a envahit le moulin , il voudrait bien que la Camille vienne y habiter aussi . Mais elle résiste encore . Michèle qui a des mains d'or , lui a  confectionné en secret une robe moderne , comme a la ville , dans un tissus souple et coloré .
    Ce soir la Camille a accepté de coucher au moulin . Michèle lui fait revêtir cette fameuse robe et son apparition , dans le grand salon, devant la cheminée ,est saluée d'un murmure admirateur . C'est vrai qu'elle est belle la ....non , Camille , dépouillée de ses vieilles nippes noires . Tous sont stupéfaits de cette transformation , la fille du peuple , la bougresse comme on dit au village , est devenu une belle femme . Mais Camerone lui savait déjà qu'elle était belle . Et ce qu'il savait aussi c'est qu'elle n'était pas bête et qu'elle apprenait vite . Il lui donnait a lire des livres dont ils parlaient ensemble après . Ils ne faisaient pas seulement l'amour dans la chambre du meunier mais aussi l'instruction qui manquait a Camille . Pour lui rapidement ce n'était plus "la camille" mais Camille ! Femme respectable quoi qu'on en dise au village .
    Camille était devenu veuve , très jeune , et dans ce monde égoïste elle avait du se battre , simplement pour survivre . Elle a fait tous les métiers , fille de ferme , laveuse du linge des plus riches et si elle a couché avec des hommes ce n'était pas pour l'argent . Camille n'est pas une putain . Ces dames de la petite bourgeoisie( de la grande aussi ) qui couchent avec le patron de leur mari pour lui faire obtenir un avancement , c'est quoi ? Des putains , plus malhonnêtes peut-être que les filles des bordels .
    Ils viennent tous l'embrasser ....... et puis la surprise a laquelle ils ne s'attendaient pas .
    Le meunier se lève et dit ......

- Camille , devant tous mes amis qui seront témoin de ta réponse , veux-tu m'épouser ?
    Camille ne répond pas , elle pleure , doucement , elle pleure et sans répondre se jette dans les bras de Camerone qui pleure aussi . Michèle les rejoint , Germain aussi , en pleurant , ils entourent les deux vieux de leurs bras........

    Fred bafouille ....pleure pas mon capitaine ! Braco hurle " Champagne " , prend Fred par les épaules et tous les deux se mettent a danser comme des cosaques en chantant ........

    Elle n'as pas dit oui mais elle l'a tellement pleuré sur l'épaule de Camerone . Ce soir au moulin on ne pense plus a la guerre mais à l'amour et à l'amitié . Camille ne redescendra pas au village . Sauf pour passer devant Monsieur le Maire et Monsieur le Curé . Quel revanche devant ces imbéciles qui l'ont parfois injuriée ou maltraitée , ces donzelles qui l'a regardaient avec dédain .

    - Camille Dupontin , voulez vous prendre pour époux , Norbert de la Roche Trévise du Plan d'Orgon ?
    Et cette fois ci , elle a dit oui , un grand oui d'amour .
    La chaisière , cette vielle bigote en bave de rage . L'épicière qui n'a jamais dit de mal de Camille pleure de joie sur son livre de messe . Le bedeau tire sur la corde qui actionne la cloche en chantant . Cet homme simple est tellement heureux  du bonheur de sa vieille copine avec qui il faisait les moissons . Les pauvres de la paroisse se sentent soudain plus riches , plus nobles ....une des leurs est devenue Comtesse de la Roche Trévise !

    Mais la vie devient difficile dans cette France coupée en deux .Et si le moulin vit des moments heureux , c'est loin d'être une généralité nationale . On a froid , on a faim dans les villes et tout le mode n'a pas les moyens d'acheter au marché noir .
Ce marché parallèle qui s'étend de plus en plus car il y a toujours des produits  alimentaires ou autres dans les arrière-boutiques . Les gosses implorent leurs mères qui n'en peuvent , .....maman j'ai faim ! Cri atroce qui bouleversent les adultes qui eux aussi ont faim .
    Dans les beaux quartiers , on fricote avec les nazis , et certains allemands en profitent pour détourner ,  moyennant  espèces sonnantes et trébuchantes , les denrées raflées dans nos campagnes , initialement destinées a nourrir leur armée . Des officiers allemands offrent a leurs maîtresses de la"haute" et accessoirement à leurs femmes en Allemagne , les bas de soie et autres fanfreluches  , pillés dans les magasins juifs . On envoie les juifs dans des camps dont en principe , on ne connaît pas encore l'horreur , mais on se partage leurs biens après . La magouille et le marché noir sont les deux mamelles de la nouvelle élite . Ces petits bourgeois qui prennent leur revanche de ces ouvriers du front populaire qui leur faisait si peur ......avant l'arrivée des allemands . Ma chère , Monsieur Hitler n'est pas si dangereux que cela , il nous a libéré des communistes , cette racaille ! Et oui cela s'entend dans les salons bien fréquentés ........

A suivre .......

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26 août 2010 4 26 /08 /août /2010 16:33

Cela fait maintenant trois mois que l'ex-officier de la Wermatch est parmi eux dans le moulin et même son ordonnance aurait quelques difficultés a reconnaître son ancien chef . Barbu et chevelu , l'animal n'a rien a envier a Braco avec qui il part parfois plusieurs jours dans l'immense forêt . Maintenant c'est Fred , Fréderic Moulin , sur sa carte d'identité . Véritable carte d'identité dont la photo a été quelque peu modifiée . Le vrai Fred est mort , déchiqueté par une bombe et devenu un mort inconnu . Sauf pour Braco qui a trouvé la carte sur ce cadavre sans nom pour ceux qui l'ont enterré .
   
    Les deux hommes avancent avec peine au travers des ronciers qui semblent protéger l'entrée de cette petite vallée perdue . Aucune trace de travail forestier . Les seules chemins visibles sont les "coulées " des gros animaux , principalement des sangliers . Les visages sont fouettés par des branches basses . Les pas sont de plus en plus lourds dans cette montée vers ce qui ressemble a une falaise . Fred est en tête et Braco qui le suit trouve bizarre l'absence de cris d'oiseaux ....quand un coup de feu claque et les projette a terre . Un silence pesant s'établit puis une voix forte sort d'un éboulis ...... - Montrez vous , mains en l'air - ..... Braco obtempère .... - putain , Braco tu m'as fait peur - s'exclame un grand gaillard en combinaison de mécanicien .
- Robert je te cherche depuis près de six mois dit Braco ......
- ben , tu nous a trouvé , tout le groupe de combat est là ....les boches ne nous cherchent plus ....ils croient sans doute que nous avons fuient comme les autres .
- faut dire que ton régiment s'est drôlement effiloché ....
- il a explosé tu veux dire ..... Colonel en fuite le premier avec sa punaise dans la plus belle voiture du régiment.......sont bien les     pantins de la haute! A la fin il ne restait plus que nous les Corps-Francs .
   
    Un trou a une certaine hauteur dans la falaise permet de s'introduire dans une grande caverne que les Corps-Francs ont aménagés en dortoir , cuisine et tout ce qu'il faut pour vivre .
    Braco qui semble avoir une certaine autorité sur ces hommes explique a Robert la situation au delà de la foret et la "qualité" de celui qui l'accompagne . Comme prévu Robert a un haut le corps et manque de s'étouffer ......un boche s'est introduit dans la caverne ! Mais Braco très vite lui raconte qui est réellement Fred , un résistant au nazisme .
    Alors c'est un hourra pour Fred , qui explique qu"il ne faut  effarante pas trop dire du mal des gens de la "haute" .....la preuve lui est là avec eux . Situation particulière et effarante , un major allemand , noble bavarois salué comme un héros par des Corps-Francs français .
- mais cette guerre n'est pas une guerre comme les autres dit Braco .
- mon commandant , réplique Robert , nous voulons continuez a nous battre , a l'heure qu'il est , l'Armée Française doit nous considérer comme morts , prisonniers  ou déserteurs !
- mayooore dit en riant Fred , mon vieux Braco t'a bien caché ton jeu dans le village ou au moulin.......
- Fred arrête ta mise en boite , oui je suis commandant , je ne dépendait que du grand patron du Service de Renseignement . C'est a ce titre que j'ai travaillé avec le Corps-Francs du Lieutenant Marin , Robert , avec qui je passais souvent la frontière sous la protection de ses hommes . Et Braco était mon nom de code......
- bon , écoutez moi tous , pour ceux qui le veulent , j'ai une filière pour les faire passer en Zone Libre ou ils serons démobilisés et pourront rentrer chez eux . Pour ceux qui resterons avec moi je leur propose de former une sorte de commando sous mes ordres avec Robert comme adjoint et Fred comme conseillé . Un conseillé précieux car il connaît parfaitement le fonctionnement de l'armée d'occupation . Cette armée que nous harcèlerons avec parfois l'aide des maquis communistes qui se sont formés un peu partout ......
- mais tu sais Braco ,chez nous aussi il y a pas mal de camarades communistes.....
- oui , je le sais , ils ont été "volontaires" pour les Corps-Francs , volontaires obligés parfois !
- l'avantage que nous aurons sur ces maquis ,  c'est d'être ravitaillé par Londres . Je n'ai plus qu'a donné le feu vert pour le parachutage .

    Au moulin , en zone d'occupation maintenant , la vie continue ....presque sans problèmes ! Grâce aux herbes de la Camille , Michèle s'est évitée une grossesse prématurée . Ils veulent un bébé mais pas maintenant . Elle est trop jeune et la Camille a dit que son corps n'était pas prêt . Mais ils sont tellement ardents les deux jeunes du moulin que les risques sont certains .
    La Camille monte souvent au moulin , elle apporte des victuailles en échange de la farine que le meunier écrase en cachette . Les allemands considèrent ce vieux moulin comme une antiquité négligeable et le nouvel organisme civil contrôlant l'alimentation des français en a fait autant . C'est pas tellement étonnant , le village est déjà bien isolé et le moulin encore plus . Et il y a la bête des Fontis .
Il faut être courageux pour emprunter ce chemin sous sa "supposée" menace . Les cultivateurs qui font encore transformer quelques sacs de blé , accéde au moulin par le chemin de la cavée avec un attelage bien réduit . Mais la Camille n'a pas peur de la bête et les mauvaises langues disent qu'elle monte au moulin pour le plaisir du meunier . C'est qu'en réalité elle est encore belle sous ses vieilles nippes . Un petit cul bien rond , des cuisses bien pleines et des seins qui penchent un peu mais encore fermes , suffisants pour contenter la main d'un meunier .

 

A suivre ......

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Présentation

  • : le blog de Jean Le Francilien
  • : journal d'un vieux raleur mais bon coeur , a fait son service militaire en Algérie 1954, 55,56 , ancien para pour le sport et pas pour la guerre , viscéralement a gauche pour la justice et la liberté .
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Profil

  • jean le francilien
  • suis raleur , critique, mais bon coeur . J'admets tres bien l'humour mªme sur mon physique de vieux pépé. J'aime la jeunesse qui en général me le rend bien . J'aime la vie avec passion !
  • suis raleur , critique, mais bon coeur . J'admets tres bien l'humour mªme sur mon physique de vieux pépé. J'aime la jeunesse qui en général me le rend bien . J'aime la vie avec passion !

Texte Libre

IL ÉTAIT MON AMI , MON CONFIDENT ......

..... NOUS NE T'OUBLIONS PAS MON TIGROO ......LA DOUCEUR MÊME ......CELUI QUI T'A TUÉ EST UN MONSTRE , IL PAIERA SA MÉCHANCETÉ .....

LE JARDIN DE MA FEMME 0222

Il était très beau ......RSCN0209                                              avec son frère ,ils ne se quittaient pas ....

LES-CHATONS 0627

Là,après le premier plomb,devenu borgne.....le deuxième dans l'oeil droit ,un an après , l'a tué !

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