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4 novembre 2009 3 04 /11 /novembre /2009 09:38
    Le lendemain matin , le soleil endimanchait les rue des bois et la musique flûtée des espèces volantes , sonnaient le réveil à Bérénice . Elle accueillit Victorine en s'étirant avec  un large sourire qui disait son bonheur d'être là . C'est comme un grand coup  d'oxygène dans sa vie . Elle qui ne connaissait que la charité par monsieur le curé voila qu'elle découvre la solidarité , le partage , l'amitié sincère . Et si ils n'étaient pas plus riche qu'elle malgré son château et sa Rolls !
    C'est vrai qu'ils sont riches ces vieux ploucs , riches de cette amitié , de cette solidarité sans faille et puis ils le sentent , ils vont adopter Poucette . Chouky n'aura que la rue a traverser pour se plonger dans sa forêt , son univers , sa joie de vivre .
Bérénice va les aider a réaliser ces beaux projets en évitant d'en parler tout de suite a l'autorité , a l'administration ,a ces juges qu'ils n'aiment pas .
    Mais pour le moment la baronne se goinfre de tartines au miel et boit avec délice un thé a la bergamote . Goût russe a dit Victorine car c'est ainsi que son marchand vietnamien lui présente ce thé dans une grande boite en métal . Victorine connaît bien le thé , le vrai thé . Bebert qui rentre dans la pièce n'oublie pas de glisser sa main dans le corsage de la belle sous le sourire amusé de Victorine .
- tu veux que je te ramène au château ce matin ......
- non , téléphone que je rentrerai demain si Victorine veux bien me loger encore une nuit ?
- bien sûr ma belle , je vais t'arranger la chambre qui donne sur le jardin .

    Bébert est heureux , Poucette est a l'abri chez lui et son nouvel amour est entré dans l'intimité de la rue des Bois . Chouky fait l'aller -retour entre la forêt et la chambre de Poucette . Très prudente elle attend la nuit pour venir gratter a la fenêtre de Poucette et se nicher a coté de son amie . Faut dire qu'elle est copieusement nourrie par Victor sur les genoux duquel elle saute pour fouiner dans son cou . Une évidence saute aux  yeux de deux vieux , cette renarde a été un temps apprivoisée .
    Victorine se souvient que le vieux garde , dans sa maison au milieu des bois , avait un renard apprivoisé . Personne ne s'en ai inquiété lorsqu'il est mort , Chouky est peut-être cette bête apprivoisée, retournée par force a la vie sauvage . Cela expliquerait son comportement avec Poucette et avec Victor qui est un vieux coureur des bois dont les odeurs doivent lui rappeler le garde décédé .
    La gamine marche de mieux en mieux avec le plâtre de marche qu'est venu lui refaire le médecin du château qui a regardé Bérénice avec un air réprobateur . Sa présence avec ces bouseux dépasse son entendement . Comment une "Dame" peut-elle se complaire avec des gens si "communs" . Et puis on commence a "déparler" dans le hameau . Les déplacement de la , encore belle , Bérénice dans la rue des Bois commencent a exciter la curiosité des gens de bien , les petits bourgeois du coin , les commerçants et le coiffeur bien entendu .
    Le salon de coiffure c'est l'endroit privilégié pour les gloussements de la volaille , ça caquette, ça cancane , ça ne vas pas tarder a braire . Quel beau sujet elles ont trouvé ...... la Baronne découche !
 
    Le baronne se fiche bien de ces rumeurs ,de ses ragots , il faut absolument retrouver l'état civil de Poucette pour une adoption en bonne et due forme car ils ont peur que la gendarmerie la trouve, au besoin en perquisitionnant . Son avocat , un vieil amant , a rassemblé tout le monde et bien des solutions ont été envisagées . Il faudrait retrouver ou elle est née mais elle ne se souviens et elle pense,se même ne l'avoir jamais su . Ses souvenirs les plus anciens c'est le camion de la smala et l'argent qu'elle devait mendier au coin des rues . Tout d'un coup........l'enveloppe , j'ai une enveloppe qu'ils m'ont donné avant de m'abandonner mais elle est dans la tanière . Gros problème , il n'y a qu'elle et Chouky qui peuvent y accéder .
    Alors , pendant des jours et des jours , ils vont essayer de faire comprendre a  Chouky ce qu'il faudrait qu'elle ramène . Avec un vieille enveloppe ils la conditionnent , ils cachent l'enveloppe lui font rechercher et rapporter . Jours après jour , puis un soir lui ayant subtilisé l'enveloppe elle grogne , rage , veut jouer et subitement fuit vers la forêt .
    Aurait-elle compris ou tout simplement elle sait ou trouver une autre enveloppe . L'attente va être longue    mais la voila , elle arrive , elle tourne autour de Victor , elle a trouvé l'enveloppe . C'est un peu mâchouillé et trempé par la salive ......on arrive a ouvrir et a lire avec beaucoup de peine ........qu'elle est la fille d'une fille de ferme et de Gérard de Prémontré ....... on entend un bruit , Bérénice vient de s'asseoir avec fracas . Elle est blanche et après un bon verre de gnole , elle explique que ce Gérard est un vieux vicieux , détrousseur de filles a qui il promet des avantages ....... et que ce Gérard est son neveu !
    Mais alors Bérénice Poucette est ta petite nièce dit victorine !
    Et voila , ce sont les grandes eaux qui commencent , Poucette pleure sur les genoux de Bérénice qui a déjà le visage noyé par les larmes , Victor pleure dans la fourrure de Chouky , toute la rue des Bois pleure de joie .......

    Vingt ans après ..........ou plus , je ne sais plus .
    Une grande bâtisse , basse , écologique , entièrement ouverte sur la forêt , occupe la partie droite de la rue des Bois . Elle est neuve et s'intègre parfaitement a l'environnement . Elle a été construite sur une bande du bois appartenant a la famille du "château" . Au dessus du grand porche on lit .........
   
     " FONDATION BERENICE " .

    La directrice qui me reçoit est une belle femme , la trentaine passée . Au mur de son bureau , quelques photos dont celle d'un renard , la photo est récente . Vous savez j'y tiens particulièrement a cette photo me dit-elle c'est ma renarde , du temps ou on m'appelait Poucette . Elle s'est endormit dans mes bras après une dernière petite lèche sur ma joue . Elle a vécu heureuse dans cette partie de la forêt appartenant a la Fondation . Adieu Chouky .   
    Elle me présente son mari , un bel homme , c'est le neveu de Victor . Mes vieux nous quittent un par un , c'est la vie , la roue tourne . Bérénice s'est éteinte quelques jours après Bébert , ils ne ne sont plus quittés . Victorine est toujours là .....en photo elle aussi .
    La rue des bois accueille toujours les gens du peuple , les vieux , les orphelins , ceux que la bonne société écrase ou rejette .
    Line Duval- Prémontré (elle a fait sauter la particule) perpétue l'esprit de la rue des Bois , la fortune des Prémontré est revenu entièrement a la Fondation qui a loué le château a un Emir, magnat du pétrole .
    Line et Robert sont devenus mes amis et souvent je viens me ressourcer chez eux , dans ce lieu ou la solidarité est reine , j'y finirais peut-être aussi mes jours !
   
    La suite ne sera pas écrite par moi , adios et bon vent ........
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3 novembre 2009 2 03 /11 /novembre /2009 11:11
    Et là , les deux compères vont assister a deux scènes ahurissantes . La gamine sort , regarde Bebert , se couche sur le sol en remontant sa robe car elle pense qu'un homme qui l'emprisonne ne peux que vouloir la violer . Il la relève , en remarquant qu'elle a de jolis petits seins et que son petit mont de Venus , qu'aucune culotte ne cache , est couvert d'une petite toison naissante . Ils rient tous les deux et la gamine se joint a leur bonne humeur , peut être sans trop comprendre .
    Mais le plus drôle c'est la comédie de Chouky . Elle sort en montrant les dents et se dirige droit sur Victor qui s'est accroupi pour ne pas lui faire peur . Et là , elle se met a tourner autour de lui , tourner ,tourner , tourner toujours pour finalement venir mettre sa tète littéralement entre ses mains a plusieurs reprises . Puis vient se blottir aux pieds de Poucette .
    Lentement Bébert et son pote , laisse le chemin libre , elles sautent la petite clôture et vont se perdre ans la forêt . Poucette lance un dernier regard aux deux hommes  - Vous reviendrez ? - oui lance-t-elle avant de rejoindre la renarde .


Photo jean bellamy - barriere et chemin en forêt d'Ermenonville .

    Promesse en l'air ? Elles ne sont toujours pas revenues mais on entend parler d'elles dans les villages proches de la forêt et puis un soir ......
    Perdu dans ses pensées , qui ne peuvent être que profondes , Bébert n'a pas vu une petite ombre se glisser dans le jardinet , c'est Chouky qui le tire par la manche . Il veut la faire lâcher mais rien a faire et elle le tire de plus en plus fort arc-bouté sur ses quatre pattes , insensiblement il sent qu'elle l'entraîne vers la forêt . Veut-elle lui faire voir quelque chose ? Un accident est arrivé a Poucette ?
    Depuis vingt minutes il la suit et soudain au détour d'un layon , Poucette allongée sur le sol .
- j'ai la jambe cassé , j'ai mal dit-elle en pleurant .......
- Poucette , tout seul je ne peux pas t'emmener , je vais aller chercher du secours mais avant tout il ne faut pas rester dans ce chemin .........
Avec précaution il arrive a la cacher derrière un buisson , Chouky a coté d'elle .
Il a les larmes aux yeux et il courre comme il peut ce vieux machin . Il alerte tous les copains et parmi eux un ambulancier . C'est une véritable colonne de secours qui se dirige vers Poucette . Victor a pris les devants pour que Chouky ne s'éffrait pas de cette arrivée en force .
    Poucette éprouve des sentiments bizarres dont la rude loi des miséreux l'avait toujours éloignée.
    Elle s'abandonne a la douceur de ses mains qui la posent délicatement sur une civière , ses mains qui qui lui caresse le visage , qui l'embrasse délicatement sur le front . Hervé , l'infirmier lui a fait une piqûre , elle n'a plus mal . Chouky suit rassurée par Victor qui la caresse et l'encourage .
    Rapidement , malgré les petits obstacles forestiers , ils arrivent dans la maison de Bebert qui ouvre la petite chambre ou parfois des copains viennent coucher . On dirait que vous avez ramené la Sainte Vierge dit Victorine qui la déshabille avec l'aide d'Hervé . Chouky est  couchée au pied du lit et n'en veut bouger .
    Surtout pas un mot aux flics a dit Bébert qui est parti en parler a Bérénice . La décision est vite prise " Je la cache au château " . L'arrivée de la baronne ne surprend personne , on connaît les "relations" de Bebert . Une sacré mésalliance avait dit Victor , un jour ou il s'était chamaillé avec son copain . Mais aujourd'hui dans la rue des bois personne ne songe a lui reprocher , bien au contraire .
    Deux heures après , Poucette dort dans un bon lit . Le médecin de Bérénice a réduit la fracture et a été fermement prié par la baronne de ne rien dire . Les domestiques sont surs mais on se méfie tout de même . Et puis il y a Chouky , le jour elle reste cachée a proximité du château mais le soir elle vient se blottir sur le lit de Poucette .
    Mais Bebert juge qu'au château, c'est trop dangereux , surtout pour la renarde . La gamine qui peut marcher depuis quelques jours peut facilement être ramenée dans la rue des Bois .
    Les deux vieux clampins , Bébert et Victor ont attendu que la nuit tombe pour aller chercher l'oiselle et la renarde dans leur vieille dodoche .
    C'est la fête , rue des Bois , même Bérénice a été invitée a se joindre a ces ploucs, a ces gens qu'il n'y a encore peu elle dédaignait . Que de découvertes pour elle  , surtout  dans la petite bibliothèque brinquebalante de Victor plusieurs ouvrages sur la philosophie , sur la Grèce antique  et bien d'autres .
Ainsi ces gens là lisent ! Elle est soufflée madame la Baronne .
    Elle tend son verre a Bébert , elle boit du vin de paysans , madame la Baronne et bientôt elle croit voir deux Bébert a la place d'un . Bérénice ne retournera pas au château ce soir , elle vient de prendre sa cuite madame la Baronne.
    Les vieux machins en sont tous émus et Victorine lui prête son lit pour la nuit .

A suivre
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2 novembre 2009 1 02 /11 /novembre /2009 08:40
............ il y a peu , a la poste du village , ils se sont rencontrés . En remplissant des imprimés il lui a chuchoté - tu fais toujours aussi bien l'amour ?
    Il s'est pris une claque , elle est devenu rouge , il est sorti goguenard . Mais elle l'a rattrapé , l'a plaqué dans une encoignure du lavoir et lui a roulé un patin ......Quand il a repris son souffle elle lui a confirmé les ragots du village qui disent que Monsieur le Baron est homosexuel et ne lutine plus son épouse depuis longtemps . Il ne savait pas .
    Depuis , quelquefois le soir , une ombre se glisse dans la salle d'escrime du château et plus particulièrement dans la chambre de madame qui donne sur cette salle . Ho , ce n'est plus comme en Mai 68 , Bebert a vieillit mais Bérénice sait lui faire revivre sa libido .
    Redevenu amants , ayant confiance en elle , il lui raconte l'histoire de Poucette et du renard . Elle est émerveillée et découvre  que le mot solidarité n'est pas vain chez les pauvres . Ces gens qui ne dénoncent pas la gamine a qui pourtant elle vole les oeufs et les poulets lui semble comme un conte de Noël . Après un brève passage dans la réalité de ce monde en Mai 68 elle était retombée dans le dédain pour les pauvres assez fréquent dans la noblesse .
    A plus de soixante ans , Bérénice a de beaux restes comme on dit vulgairement . Petits seins haut placés  , dont la pointe qui ressemble a une fraise des bois est toujours tournée , sous une main caressante , vers  l'horizon de l'amour .
Et ça , pour les caresses , Bebert n'a pas perdu la main . Il aime caresser ses jambes qu'elle a fines , élégantes , arriver dans le velours de ses cuisses pour finir dans la broussaille de l'origine du monde . Elle aussi a des mains caressantes et grâce a elles ,il y a rarement de Waterloo dans leurs ébats . L'amour lui a fait retrouver un tonus et une joie de vivre que son vieux couillon de pédé lui avait fait perdre .
    Elle l'a cloîtré , le bel homo , avec son "biquet" dans une autre aile du château pour lui permettre , elle , de recevoir tranquillement son amant . Elle a même envoyé paître le curé qui venait lui faire la morale en lui précisant qu'il devrait faire l'amour plus souvent pour être moins acariâtre . Quand madame la Baronne chauffe , fait pas bon de la contrarier !
    Faut dire que Bérénice descend de la noblesse d'épée et Monsieur d'une noblesse de robe . Dans la salle d'escrime , que ce soit au sabre au fleuret ou a l'épée , Bérénice lui flanquaient de véritables déculottées . Un jour elle lui a même proposé de tiré au fleuret non moucheté pour voir ce qu'il avait dans le pantalon .     Bébert aime bien ces histoires qui le fait rire aux larmes . Mais Bébert est un teigneux et il a défié Bérénice avec un bâton contre son épée . En deux minutes elle était désarmée, la rue de Lappe avait vaincu l'avenue Mozart ! Mais finalement c'est la rue de Lappe qui a succombé sous les assauts amoureux de l'avenue Mozart .


 Photo Bellamy......mais je ne sais plus lequel ou laquelle !

        Bébert et Victor ont suivis les traces de Poucette et Chouky mais n'ont pas pu descendre dans la combe accidentée ou se cache la grotte . Ils ont vu la fumée s'élever d'une petite crevasse qui doit donner au dessus de cette grotte . Ils comprennent pourquoi personne ne les avaient dénichées . Souvent de légères fumerolles s'élèvent de ces petites crevasses dont l'origine serait la macération de déchets naturels . C'est ce qu'on voit au dessus de certaines champignonnières .
    Maintenant ils savent ou elles sont car même sans voir , pour eux , c'est sûr , elles sont ensemble dans quelque grotte de cette combe inaccessible ou presque . Ils reviennent rassurés sur le sort de ces chapardeuses .
    Et puis un soir...........

    Poucette et Chouky sont maintenant certaines de leur impunité et d'une certaine bienveillance  des gens de la Rue des Bois , alors leur vigilance habituelle s'est un peu relâchée . Elle n'ont pas vu un petit objet métallique en deux endroit de la porte du poulailler et pour comble d'imprudence Chouky est rentrée elle aussi dans le poulailler .
    Un petit déclic et deux solides verrous sont venus fermer hermétiquement la porte du poulailler .
    Prisonnières , Poucette comprend mais elle calme Chouky quand elle aperçoit Bebert , avec sur le lèvres un petit sourire narquois 
- ne bougez pas les belles , on ne vous veux pas de mal , simplement parler avec toi et ton renard .
     Bébert , qui pense qu'elles ne vont pas fuir , ouvre la porte et les attend dehors .
    Et là les deux compères vont assister a deux scènes ahurissantes ...........

A suivre.......si vous le voulez bien .
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1 novembre 2009 7 01 /11 /novembre /2009 09:03
     On n'est pas dans la jungle , il n'y pas de grands fauves dans cette forêts a part ces chasseurs sanguinaires qui tuent pour le plaisir de voir tomber une bête , pas par besoin . Leur couple ce n'est par Tarzan et son singe mais deux êtres qui se sont rencontrés pour survivre ensemble . Les gens qui ne connaissent pas la forêt ne peuvent pas comprendre , ne peuvent même pas envisager une telle histoire ......et pourtant !
    Des Poucettes et des Chouky cela a déjà existé dans certaines de nos forêts profondes . Mais elles ne se posent pas de question "To be or not to be" n'existe pas pour elles .
    Ce soir la lune est cachée par de gros nuages , nuit idéale pour les deux voleuses . Elles ont repérées une petite rue en bordure de la forêt habitée par de vieux . Poucette après avoir observé longuement pense qu'il leur sera facile d'y faire leur "marché" . Chaque maisonnette a son poulailler ou Poucette a fait comprendre a Chouky qu'il ne fallait pas voler toutes les poules mais quelques une  seulement . L'intelligence de Poucette c'est de ne pas prendre tous les oeufs dans un seul poulailler mais d'en soustraire quelques uns dans chaque .
    Le plus drôle c'est que si Poucette a pu observer les vieux , eux aussi ont observés le manège de la gamine et sa renarde . C'est Bébert , le "coco" de service qui a remarqué les traces des petites chapardeuses . Bien planqués avec Victor , ils les voient s'introduire dans les poulaillers avec de telles précautions que les poules ne crient pas , ne s'affolent pas . Et c'est Poucette d'un geste sûr qui étrangle en une fraction de seconde le poulet qui ne bat même pas des ailes ou si peu qu'il ne réveille pas les poules voisines . Puis elle le lance a Chouky qui fuit rapidement vers la forêt . Poucette après avoir ramassé  quelques oeufs la rejoint .
C'est propre , c'est net , c'est du grand art et deux ancêtres sont médusés et admiratifs .
 
 
Photo Jean Bellamy (ReflexNikon)

   Après un grand conciliabule de l'Assemblée des vieux de la Rue des bois , c'est Victorine la première qui dit : - il faut la laisser faire avec son renard , il faut bien qu'elle vive . C'est sans doute la petite sauvageonne qui a été abandonnée dans la forêt !
- ton coeur de mère a parlé Victorine lui dit Bébert et je suis entièrement d'accord
avec toi mais nous allons continuer a l'observer et essayer de l'apprivoiser avec son renard .
- Elle ou il , doit se cacher quelques part dans la forêt , dans une grotte peut-être .
- surtout pas un mot aux cognes . (1)
- avec Victor nous allons essayer de trouver son gîte avec précaution pour ne pas la faire fuir vers d'autres lieues .
    C'est vrai que depuis quelques temps les camionnettes de la maréchaussée tournent la nuit dans les rues des villages proches de la forêt a la recherche vraisemblablement de la gamine . Une saloperie de voleuse disent les gens riches du haut du village .
    Pourtant Poucette ne s'est jamais fait voir mais l'histoire de la fillette abandonnée fait diriger contre elle toutes les colères des bourgeois . Ce ne peut -être que la sauvageonne , cette fille de peu dont on sait que son père la violait ! Elle aimait peut-être cela cette traînée . On oubliait , les bourgeois ont la mémoire courte , que le Directeur de l'usine d'aliments pour chien , violait ses trois filles . Dans les "grandes familles" les moeurs sont parfois aussi détestables que chez les voyous . Et , les voyous ont parfois une morale plus saine que celle des piliers  de bénitier qui se croit pardonnés avec trois "avé aria" et un" Notre père ".

    Poucette ne vole que pour vivre ! Elle n'a jamais volé un ordinateur , une télé ,  un four micro-onde ou des bijoux . Alors , de quoi se plaignent -ils ces graines de banquiers . La Bourse leur en a pris beaucoup plus que la sauvageonne .

    La vie continue dans la rue des Bois et dans la forêt protectrice . La forêt qui fait peur a Madame la Baronne qui tance la gendarmerie d'arrêter au plus vite cette mendiante......qui ne mendie pas pourtant ! Son garde-chasse qui traficote avec un braco local met sur le dos de la gamine la disparition anormale du gibier . Mais dénoncé par un domestique jaloux les gendarmes ont arrêtés le braco et le garde-chasse . Et le gibier est revenu !
    Bébert ,  connaît la Baronne depuis longtemps , quand elle était étudiante en Mai 68 et qu'ils partageaient les coups de matraque des CRS . Ils ont même partager un soir ou l'amour fleurissait sur les pavés , sa petite chambre d'étudiante .
Le prolo et la baronne dans le même lit , l'amour ne connaissait pas de limite sociale en 68 . Un jour , a la poste du village , ils se sont rencontrés . En remplissant des imprimés il lui a chuchoté  ..................

A suivre........si vous le voulez bien !
(1)-cogne = gendarme
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31 octobre 2009 6 31 /10 /octobre /2009 09:19
    Il fait froid ce matin dans la forêt , après les coups qu'elle a pris hier encore , elle boite bas . Par moment elle vacille ou se cogne a une basse branche . Sa jambe a encaissé un coup si fort qu'elle a crue que son "père " lui avait cassée. Violée plusieurs fois par ses frères et son père sous le regard amorphe de la "mère", elle n'en pouvait plus de toutes ces violences .
    Mal nourrie , maigre , on la dirait rachitique , pourtant il y a toujours de l'énergie dans ce petit corps meurtri . Elle marche sans penser , elle boit dans les mares formées par la pluie dans cette allée forestière , elle n'a rien mangé depuis hier soir.
    Après l'avoir violée une dernière fois , ces gens qui se disaient ses parents l'ont abandonnée dans cette grande forêt avec une enveloppe a remettre a la gendarmerie , donnant l'explication de sa naissance . Comme elle ne sait pas lire elle ne l'ouvrira pas mais ne veut pas non plus la remettre aux gendarmes , ces gens dont elle a peur .
    Alors elle marche dans la grande forêt ,elle marche , marche , marche longuement . Au premier village rencontré , elle vole  des fruits à un étalage et un gros pains dans la camionnette ouverte du boulanger qui partait en tournée .
    Voler et ne pas se faire prendre , ça elle savait , ils lui avaient appris . Le père qui autrefois avait du avoir une instruction lui disait , nous prélevons notre dîme sur les biens des bourgeois comme les seigneurs au moyen-âge . Voler lui semble naturel comme se faire violer par les mâles de la famille . D'abord elle ne sait pas que c'est un viol , mais cela lui fait tellement mal qu'elle pense que c'est anormal . Un écureuil dans un arbre lui fait voir , inconsciemment , l'endroit ou il cache une partie de ses noisettes . Elle a vite fait , elle qui grimpe comme un chèvre , de lui piquer . C'est bon les noisette avec un quignon de pain .
    Dans une espèce de combe , elle remarque sous une roche , comme une petite grotte ou persiste une drôle d'odeur . Elle ne s'en inquiète pas , elle est tellement fatiguée et elle a envie de dormir . Le sable est chaud et bien sec . Elle s'allonge et s'endort . A son réveil , elle croit rêver , un renard est couché le long d'elle . La bête lui lèche le visage en s'attardant sur ses plaies . Elle n'ose bouger mais elle sent qu'il n'y a aucune agressivité chez l'animal . La renarde qui semble avoir allaiter encore il y a peu , se lève et entreprend de fouiner sous ses nippes . Elle finit par les enlever et la renarde continue a lécher ses plaies plus cachées .
    Dans la douceur de l'été finissant elle s'endort a nouveau .

    A son réveil il lui vient une idée folle . Vivre avec cette bête qui l'a adoptée . Puis elle découvre un nouveau sentiment dont elle ne sait pas que cela s'appelle amitié , tendresse . Elle s'est souvent réfugié près du chien de sa "famille" , un bâtard aussi maltraité qu'elle . Mais c'était un animal domestique ,pas un animal dit sauvage . De toute façon elle ne sait ce que veut dire sauvage .
    Jour après jour les liens se resserre entre la gamine et la renarde .
    Bientôt ils chaparderons ensemble . Quelques coups de dents peu appuyés sermonnent parfois la gamine qui ne connaît pas toutes les bonnes manières de la forêt . Ils ne lui ont jamais appris la morale . Mais le coup de langue n'est jamais bien loin .
    Bizarrement des poulaillers sont visités par un renard qui semble avoir deux mains et deux grandes jambes . Ce qui entraîne de sacrées engueulades entre voisins soupçonneux . Ne parlons pas des soupentes et des caves qui renferment des victuailles . Les déclarations de vol  affluent a la gendarmerie du canton qui a autre chose a s'occuper que de ces affaires de chapardages ordinaires ..... croit-on !
    Un gamelle volée dans une ferme permet a la gamine de cuire des champignons , des pommes de terre déterrées dans les champs , et mêmes des pattes alimentaire . La viande ne manque pas , la renarde est une sacrée chasseuse


Photo Bellamy (mais je ne sais plus lequel !)
  
        Elle a eu peur la petite renarde la première fois qu'elle a allumé un feu sans avoir besoin d'allumette . La gamine a découvert qu'une pierre du fond de la grotte obstruait un deuxième salle ou elle pouvait se glisser en rampant . Merveilleuse découverte car plusieurs fois des chiens avaient essayé de les attaquer mais l'entrée de la  grotte était si étroite que les lourdaux avaient reculés devant la mâchoire affûtée de la renarde et surtout de l'épieu de la fille .
    La forêt  fournit tout de même la plus grosse partie de la nourriture de Poucette , c'est ainsi que l'appelait son ex-famille . Elle pense que la renarde doit aussi avoir un nom . Elle l'appellera "Chouky " le nom de son vieux copain chien qui s'est fait écrasé par un insensé qui roulait très vite dans un village ou la smala s'était arrêtée .
    Elle pense de moins en moins a son passé , elle vit , elle revit avec sa petite compagne a quatre patte . Dans la petite "pièce" du fond elle entasse des feuilles et des fougères pour leur faire une couche moelleuse . Dans leurs chapardages elle a trouver une couette qu'elle a eu du mal a rentrer dans leur repaire sous l'oeil réprobateur de Chouky mais qui , tout compte fait , rentre dessous , bien au chaud .
    Avec des bout de bois très durs et des lianes elle a réussit a confectionner une sorte de grille qu'elle glisse dans une fente de la roche et qui ne peut être enlevée que par un sorte de rotation qu'elle seule connaît . Aucun gros prédateur en peut entrer dans la grotte . Elles dorment tranquilles depuis la mise en place de cet obstacle ..Un jerrican alimentaire trouvé une nuit le long d'une supérette lui sert a ramener de l'eau d'une petite source qui coule dans un vallon accidenté ou peu de chasseurs se risquent . Elle ne se pose pas de question sur la pollution possible de cette source , elle en ignore même le mot .
    Une sorte d'osmose est en train de se créer entre la bête et la gamine . Poucette devient plus sauvage dans le sens noble du terme et Chouky se civilise tout en restant  méfiante. Toutes les deux sont en fait subtilement  intelligentes et d'une vivacité d'esprit qui leur permet d'éviter les pièges , nombreux  , qu'elles trouvent sur leur chemin .
    On n'est pas dans la jungle , il n'y pas de grands fauves dans cette forêts a part 
.............

A suivre - si vous le voulez bien ;
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13 juillet 2009 1 13 /07 /juillet /2009 09:37
Attenton j'ai mélangé l'histoire de mes vieux fous de la Rue du Bois et les personnages de la Taverne a Balsy . Voir les deux rubriques .

    Le soleil , enfin éclaire les bicoques de la Rue des Bois , illumine même , car les murs blanchis a la chaux réfléchissent l'astre du jour . Sont pas riches les vieux de la Rue aux Bois mais ils les entretiennent leurs petites maisons . Certains ont même mis sur la façade " ça m'suffit " . C'est sûr que cela leur suffit pour finir ici traquillement leur vie .
    La petite retraite est bien maigre mais ils se serrent les coudes c'est la solidarité qui illumine aussi la rue des vieux , la rue basse comme disent les bourgeois de la ville qui ont acquis a grand frais les terrains qui dominent la forêt . Ils aimeraient bien virer les vieux de cette rue en bordure du bois , mais ces ploucs , comme ils disent , ces ploucs tiennent bon et ne veulent pas vendre    Ces vieux cons ont même créer une sorte de coopérative et achètent en commun tout ce que leurs jardins et leurs basse-cours ne peuvent pas produire . Ils ont eu beau faire les bourgeois ils ne sont pas arriver a casser cette solidarité qui les dépasse . Le vieux notaire du coin s'occupe bénévolement de gérer le pécule qu'ils ont amassé , jours a près jours , semaine après semaine , mois apres mois .
    Bébert regarde la lettre du notaire qui leur donne un bon chiffre et leur permettra encas de décès d'un copain de racheter sa bicoque pour un autre vieux ou un jeune travaileur sans logis .
    Leur coopérative s'appelle "Les Copains d'abord" . Brassens a posé sa guitare le long de la cheminée a Bébert . Ils n'ont pas aimés le battage autour de la mort de ce chanteur soit disant noir a la face blanchie a l'eau de Javel . Il le plaigne , respecte sa mort , mais ne  connaissent pas ses chansons . Eux leur dieu c'est Amstrong , s'ont pas tellement dépasser la Nouvelle Orléans . Ils n'aiment pas non plus le Jonie qui planque son fric a l'étranger pour pas payer d'impôt en France .

    " La Rue du Bois a dit l'adjoint au Maire , des vieux cons , des ploucs indécrotables " ....ça les fait rire car ils savent qu'il ne connait même pas , Arthur Rimbaud ou François Villon  . Ils sont même hilares car ils lui ont envoyer sous pli cacheté , le bouqin de CAVANNA" Et le singe devint con " . Le plus drôle c'est qu'il y avait seulement la couverture avec le titre et a l'interieur ils avaient placés un rectangle de polystirène extrudé !
    Tout le tour du village cela a fait , avec un immense éclat de rire , même les bougeois , mais ils riaient jaune . C'est leur couleur a dit Bébert . Nous c'est bleu ,blanc , rouge ....... toujours le rouge comme notre sang dit Victor . Dans ce grand village , l'ancien maire , royaliste avait transformé notre Fête Nationale en petite fête communale , déplacé la retraite au flambeau a une autre date pour casser tout référence Républicaine , pauvre minable , pauvre fin de race !
    Les vieux ont sorti le pinard , le barbecue , le pastis et Mirabelle , toute mamelle dehors a amener le champagne . Son vieil amant , qui l'entretien , ayant les honneurs de la tribune Présidentielle , elle peut faire la fête avec tous ses amis sous la tonnelle a Bébert . Et divine surprise les habitués de la Taverne à Balsy se sont invités en apportant une tonne de victuaille , deux tonneaux de rosé d'Ardèche et deux caisses de bieres brunes pour les Bikers de la bande à Helmut .
A deux heures du matin ils étaient bourés comme des paysans du  péloponèse .....tiens c'est quoi ça le pélopo......
    A deux plombes du mat comme dit Bébert qui n'a pas perdu son bagout de la rue de Lappe , a deux plombes du mat , les filles étaient a poil ,même Pétronille ,la gendarmette , qui tirait les moustaches de son chef en hurlant " Vive la coloniale " !
Le belle Hélène l'institutrice , Nini , Mirabelle et Margot la crémière , dansaient le french cancan en string , montées sur la table ......qui ne résista pas au poids de Margot .

    Phalempin essayait de calmer ce petit monde mais bafouillait tellement que tout le monde riait .....a pisser dans son froc ....... et pour certaines c'était l'inondation . Sydney avait pris Helmut par le cou et lui racontait dans l'oreille les orgies américaines, dans les plaines du Texas , les deux clampins étaient assis par terre , une vingtaine de canettes vides a leur pieds . Les vieux étaient calés dans des fauteuils bricolés par Victor attendant sagement que les poulettes leur tombent dans les bras...nues .

    Et comme dit Bébert , même si le fusil n'est plus très vaillant on peut encore tirer une cartouche . Oui dit Victor mais pas en pu... pas pas ....pas en pu..... pas en public ! En fait il n'y a pas eu pas d'orgie mais une cuite monumentale comme seuls les gaulois savent la faire ........
    Ayant allumés des lampions et tout ce qui pouvait faire de la lumière , ceux qui pouvaient encore tenir  debout , firent le tour du villages , en chantant des chants républicains sur accompagnement des pétards du 14 Juillet . Même Margot ,pourtant de droite , chauffée par l'ambiance , chantait l'Internationale au bras de Bébert .
     Le plus drôle c'est qu'a l'apparition de l'aube , assis sur la place du village , se tenant en rond par les épaules , ils chantaient "Douce nuit " . Jésus avait rejoint Karl Marx ......... si tous les gars du monde .........
   
    On en parlera longtemps dans la région de la nuit des pétards !
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2 février 2009 1 02 /02 /février /2009 17:32

    Certains d'entre vous m'ont demandé si mes personnages de la rue du Bois étaient réels ?
    Mais je n'en sais rien ! Des personnages arrivent en foule dans ma tête, pour un rien , une silhouette entrevue , un sein qui se dévoile , l'éclair d'un genou , et mon esprit s'envole , divague , dans la dentelle , échafaude une histoire !
    Pour mes vieux de la rue du Bois , c'est plus mystérieux , je les ai sans doute rencontré dans mes ballades , dans la campagne profonde . Sont-ils vrais ou inventés ? Mystère d'un esprit qui travaille trop sans doute . Mais aussi amour de ces gens simples qui sont notre passé et que notre avenir devrait écouter .
    Bébert ,c'est peut-être un peu de moi , je l'aime bien ce personnage qui se souviens des défilés chantants du "Premier Mai" , la fête du monde qui travaille !
Hein Bebert , toi aussi , tu l'as fait le "Bastille -République" ou le "République -Bastille " et même parfois "Bastille -Nation" . Nous étions peut-être l'un a coté de l'autre sous la charge injustifiée des CRS , l'un soutenant l'autre sous les coups de matraque , ah les vaches !
    Mais a chaque fois , nous nous relevions ..... hein Bébert ! La tête haute , fiers de nos convictions , fiers de notre solidarité ! Dans l'odeur des gaz lacrymogènes , sous les bravos de la foule sur les trottoirs , nous avons chanté , chanté , chanté  à perdre haleine , les chants révolutionnaires , les chants des luttes passées .
    T'inquiete pas Bébert , il reviendra le temps des cerises ! Les cerises de Monsieur Clément . Vous voyez bien qu'il y a quelques chose dans la rue du Bois !
Le mystère de l'amitié  et de la solidarité .
    La rue du Bois n'est sans doute qu'un mirage mais il doit bien exister quelque part , peut-être a coté de chez vous , une rue qui lui ressemble . Le réel et l'imaginaire se côtoient dans ma tête et parfois je suis tout étonné d'arriver dans un endroit inconnu , qui pourtant m'est familié !
     Non , je ne suis pas devin , je ne suis pas "voyant" , mais je suis très observateur et curieux de tout ; tout môme je voulais déjà aller voir ce qu'il y a derrière la colline . Et par chance j'ai pu pendant toute ma vie professionnelle aller voir derrière la colline ou derrière de mystérieuses portes . Pénétrer dans des endroits "top secret" , découvrir de mystérieuses caves dans le vieux paris , visiter le vieux Bercy , dépôts du bon vin et des piquettes frauduleuses . Ces lieues ont disparu dans la ruée des promoteurs . Mais ils sont toujours dans ma tête .
    Peut-être qu'un jour , Bébert racontera a Victor comment il "bousculait " les minettes derrière les futailles . La petite parisienne des faubourg n'était pas toujours très sage mais elle avait bien raison dit Bébert .
    Bébert c'est  le titi de paris , le gavroche que j'aurais aimé être mais moi je ne suis qu'un petit galopin sans gloire dont les exploits étaient bien pâles a coté de ceux de Bébert . Ma famille , chrétienne , bien pensante n'aurait pas supporté et oui dans notre église nous avions une stalle a notre nom face a l'Autel de la Vierge .
    Mais en rentrant de l'armée ,c'est moi qui ne supportait plus ces grimaces . la bas , en Algérie j'avais vu trop d'horreur , trop de misère , trop de cadavres . Dieu ou Allah , c'était la même chose . Ou alors il s'est drôlement planté quand il a créé l'homme ...... a son image me disait mon bon vieux curé !
    Pauvre Dieu , si tu existe , tu as tout faux et tu es bien mal servit par ces clowns endimanchés , enrubannés  qui ont fait voeux de chasteté et qui baisent comme des chiens de métayer . Ha , ha , ha , ha , yé souis le diable, Monseigneur !
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29 janvier 2009 4 29 /01 /janvier /2009 11:42
    Tous réunis chez Bébert , le titi de Paris , l'ancien militant communiste , celui qui leur raconte ses histoires de manif , ses "République-Bastille" . Mais aujourd'hui les organisateurs ont fait fort .
- vous rendez compte les anciens dit Bébert  , ce n'est plus " Bastille -République "
mais " Bastille-République- St Augustin " a deux pas de l'Elysée ....
- oui dit Victor faut qu'ils se sentent forts pour avoir oser un tel parcours !
    Les vieux ne se sentent plus , ils auraient voulu être la-bas , mêlés a tout ces travailleurs , leurs enfants et petits-enfants , la grande famille des ouvriers . il fait chaud dans la maison a Bébert , a midi ce sera la fête , la fête de la solidarité . Chez les pauvres  , les modestes , les anciens , la charité n'existe pas c'est fort plus fort , plus réel , ça s'appelle SOLIDARITÉ et FRATERNITÉ .
    Victor a amené un petit vin de noix de derrière les fagots . C'est leur Porto a eux . C'est pas frelaté comme les portos des supermarchés , c'est naturel et largement meilleur .
    Leurs voix , parfois chevrotantes , deviennent plus fortes pour chanter les airs de combat de leur jeunesse ......
   
    "Ami entends tu les vols noirs des corbeaux sur nos plaines
     Ami entends tu les cris sourds du pays qu'on enchaîne ..........

sans oublier "Le temps des cerises " qui n'est toujours pas venus , qu'ils attendent !
    Et soudain , anciens des partis de gauche , syndicalistes , anciens sans appartenance politique , vont s'unir pour entamer une vibrante Marseillaise , ce magnifique chant de combat que les gens de droite voudraient opposer a l'Internationale . Ils n'ont pas compris que ces deux chants sont complémentaires .
    En attendant la manif , le saucisson et les tranches de pâté circulent avec un petit muscadet prolétarien qui ouvre l'appétit .
    Ils se racontent leurs manifs ,  les coups de matraques des CRS , le drame de Charonne et le murs des Fédérés . Elle est riche l'histoire ouvrière , l'histoire de ces gens qui ont construits les routes , les usines , qui sont tombés sur le Chemin des Dames ou a Verdun .
    Ils ne sont pas riches tous ces vieux mais ils sont fiers de leur conduite tout au long de leur vie . Rien dans les poches mais la tête haute .........
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27 janvier 2009 2 27 /01 /janvier /2009 09:52
    Il faut que je visite mes vieux clampins de la rue du Bois . J'ai décidé de fermer la Taverne à Balsy . Elle devenait trop compliquée , trop de personnages et puis , j'ai une grande histoire en chantier . J'en ai écrit déjà , au moins une  trentaine de pages ....peut-être même plus ! C'est une histoire qui se passe en 2050 pendant une féroce dictature .
    Mais  ces personnages de la Taverne revivrons eux aussi dans une histoire qui tourne déjà dans ma tête .
   
    Maquette du Fort de Condé , après ma visite a un spécialiste au Château de Vincennes , ( RV a prendre dés que je suis au top physiquement ) le véritable démarrage . En attendant , mes essais sur divers matériaux sont concluants . J'ai refait mes calculs , la maquette au 1/300 eme , malgré la taille du fort , sera transportable et relativement légère .
   
 
:D    Et Dimanche j'ai eu une grande et heureuse surprise , un ancien du club que j'ai créé il y a plus de vingt cinq ans , m'a retrouvé grâce a l'internet ! Chistophe était un complice de l'ambiance extraordinaire du club (Le CIAMARS) , ambiance débridée . C'était le maquettisme dans la joie . A ce qu'on dit , ce n'est plus le cas avec mon successeur . Enfin chacun son style , moi la rigolade , lui la rigueur presque militaire .
    Que de souvenirs évoqués ! Mais il est loin de l'Ile de France maintenant .
    Heureusement l'internet est arrivé dans son village .
lol

LA RUE DU BOIS

    La rue du bois s'éveille , Bébert remet un fagot sur les cendres de la cheminée et une flamme claire s'élève . Le ciel est gris mais Bébert est joyeux . Hier avec Victor ,  ils ont signé en copropriété , chez le notaire , le rachat de la petite bicoque du coin de la rue . Tout cela pour empêcher un bourgeois de venir la transformer . La rue du Bois restera la rue des anciens . Ils vont louer la petite maison a un vieux copain sans le sou pour un euro symbolique par mois .
    C'est sur il se sont saignés pour la soustraire a la rapacité des richards du coin . Bah a dit Victor il nous en restera toujours assez pour vivre , avec le bois presque gratuit et le gibier que le garde leur apporte si souvent . Les jardins fournissent les patates pour l'année et des légumes toujours frais . Et le cochon qu'ils élèvent leur apporte le reste .
    C'est la sagesse des modestes , leur force aussi car ils n'attendent jamais de miracle de la vie . Et comme dit Victor " La vie est une putain qu'il faut savoir baiser " . Il a lu cela dans un livre , n'a pas très bien compris mais ça lui a plut !
    Ils ont plein de projets nos vieux de la rue du Bois , qu'ils ne réaliserons jamais . Mais ce sont des sujets de conversation , des rêves partagés , sans jamais avoir de désillusion . Ils restent tranquillement dans leur milieu, au milieu des copains et leur disque préféré c'est " Les copains d'abord " . Brassens vit avec eux , ils lui ont fait une place au coin de la cheminée et sa guitare est appuyée près de la huche a pains .
    Auprès de mon arbre.....auprès de leurs arbres ils sont heureux , les copains de la rue du Bois . (a suivre)

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21 janvier 2009 3 21 /01 /janvier /2009 12:50
    Ce mâtin le temps est  gris sur mon village . Les oiseaux sont toujours cachés ou se taisent . Comme nous ils attendent le printemps , le temps du muguet ,le temps des amours .
    Un astre vient de monter au firmament , il éclipse tous les autres ce qui rend jaloux parait-il notre razemoquette . Il est peut-être un espoir pour le monde , un espoir pour son peuple après l'horreur de l'administration Busch . Non je n'ai pas regardé la TV mais mon petit-fils m'a raconté ! Il m'a dit " Il est beau Obama  et son regard est bon " ....... la vérité sort de la bouche des enfants .
:D

    Avec un peuple raciste et macho , pas tous quand même , nous ne sommes pas près de le trouver notre  "Obama" . Sans doute pas chez les socialistes toujours dans leurs histoires  de chapelle et Aubry va bien s'ingénier a casser tout ce qu'elle pourra . Putaing , ou est la gauche , la vrai gauche ?
-6

    Pour changer je vais vous parler de ma forêt . Elle est toute nue sauf mes beaux sapins du carrefour ,en bas de la pente , dont je ne me souviens plus du nom .
    Hier , avant la pluie , dans un bref moment de soleil , j'ai vu deux chevreuils
sauter la route a dix mètres devant mon capot . Il est vrai que sur cette route forestière que l'on appelle - la longue route - je roule a 30 a l'heure . Ce qui me permet de voir souvent ce que les chasseurs - mes ennemis - appellent des sauvages . Cerfs ,biches , chevreuils ,sangliers , renards et ces petites fouines qui  se dépêchent de traverser la route de tous les dangers pour elles .
    La forêt il faut savoir l'aimer , c'est ma mère , mon dieu . Tout petit mon père m'y promenait , juché sur ses épaules . J'ai appris a marcher dans les sentiers au milieu des bruyères . Il m'a appris a écouter la forêt , a la respirer . Chaque partie de cette forêt d'Ermenonville a ses effluves particuliers .
    Je sais reconnaître l'odeur forte des sangliers baugés . Découvrir au milieu des grandes fougères le petit frémissement qui indique la présence des biches , la harde . Mais surtout ne faites pas comme des ignorants de mon village qui ont appelé harde une association dont  le sangler est le drapeau . Les sangliers vivent en "compagnie" et non pas en harde . Je n'aime pas le sanglier , fouisseur ,  fonceur et quelquefois dangereux .
    Une Ami6 (citroen) a été complètement défoncée , capot a plat  , par une compagnie d'une quarantaine de sangliers dans le parc d'un château , que j'ai assuré , en Seine et Marne . J'ai vu l'épave et la propriétaire qui en tremblait encore deux jours après .
    En ce moment il y a plusieurs coupes et les grumes sont allongées au bord de la longue route . Je suis un peu malheureux de voir ces grands arbres couchés , mutilés . Demain ils seront peut-être votre superbe salle-a-manger ....... ou largement après demain . Le bois , matière noble , doit sécher lentement pour en faire des planches de qualité . Mais les ébénistes prennent-ils le temps d'attendre ?
Les fabriques de meubles a la chaîne utilise des bois séchés artificiellement et étuvés ........ c'est le progrès !
    Vous voy
:D ez je vous ai parlé de la forêt , de ma forêt . Je n'ai pas regardé la TV  . Je suis calme . Mes forces vont revenir .
;) Photo Hervé Bellamy
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Présentation

  • : le blog de Jean Le Francilien
  • : journal d'un vieux raleur mais bon coeur , a fait son service militaire en Algérie 1954, 55,56 , ancien para pour le sport et pas pour la guerre , viscéralement a gauche pour la justice et la liberté .
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  • jean le francilien
  • suis raleur , critique, mais bon coeur . J'admets tres bien l'humour mªme sur mon physique de vieux pépé. J'aime la jeunesse qui en général me le rend bien . J'aime la vie avec passion !
  • suis raleur , critique, mais bon coeur . J'admets tres bien l'humour mªme sur mon physique de vieux pépé. J'aime la jeunesse qui en général me le rend bien . J'aime la vie avec passion !

Texte Libre

IL ÉTAIT MON AMI , MON CONFIDENT ......

..... NOUS NE T'OUBLIONS PAS MON TIGROO ......LA DOUCEUR MÊME ......CELUI QUI T'A TUÉ EST UN MONSTRE , IL PAIERA SA MÉCHANCETÉ .....

LE JARDIN DE MA FEMME 0222

Il était très beau ......RSCN0209                                              avec son frère ,ils ne se quittaient pas ....

LES-CHATONS 0627

Là,après le premier plomb,devenu borgne.....le deuxième dans l'oeil droit ,un an après , l'a tué !

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