La grande Escapade(suite)
PREMIERE NUIT
. Au moment de me coucher j'entend du bruit sur le chemin . C'est le paysan avec sa famille et quelques voisins qui viennent m'offrir le café ( bien chaud dans une grande bonbonne )et la goutte . Nous improvisons une soirée "feu de camp" avec une de ses filles ,scoute dans une petite troupe locale . Nous rions , nous chantons, puis nous nous quittons en concluant que les vendéens ne sont pas des sauvages et que les parisiens sont drôlement sympathiques contrairement a leur réputation de" bêcheur "
je me couche en laissant la toile ouverte . Tiens un bruit bizarre le long de la tente . Couinements, sifflements , quel monstre va bien apparaître?A la lumière de la lune je vois des petites ombres qui se faufilent , dont les petits yeux brillent dans l'obscurité . Une famille de hérissons ! Je retiens mon souffle et je m'empêche de faire le moindre mouvement . Une petite ombre plus curieuse viens renifler une gamelle puis s'enfuit en dérapant sur le tapis de sol . Ils s'éloignent, sifflant , grognant , et je m'endors heureux . Dans la nuit une petite chouette viens "chouiner" sur un arbre proche . Ô douce nuit vendéenne .....!,
DEUXIEME JOUR
Le soleil un peu rouge se lève sur les marais , une brume s'accroche au paysage qui se découvre lentement . La rosée m'empêche de plier ma tente tout de suite , mouillée , enfermée dans le sac de transport , elle peut s'abîmer très rapidement . Le coton c'est beau mais c'est fragile . Un bruit attire mon attention , c'est la fille aînée du paysan qui amène les vaches . Cette grande fille brune , mariée très jeune , a vu son mari partir en Guyane
vivre une aventure dans la jungle . Sans nouvelle depuis six mois . Sans doute disparu avec les reste de l'expédition .
Un laitière fumante au bout du bras , le café me dit-elle ! Avec du beurre de la ferme et un belle miche de pain bis . Nous nous asseyons sur un tronc d'arbre en bordure du chemin , chacun une gamelle a la main . Elle a remonté sa jupe sur ses cuisses et par le corsage bien entrouvert je peux admirer une jolie poitrine . Subitement j'ai le souffle court . Je n'ose rien faire , ma timidité coutumière m'en empêche . Tu as chaud me demande-t-elle en riant ? Viens sous la tente , viens j'ai besoin de ta chaleur me dit-elle ! Je me laisse faire , ses cuisses m'attirent , ses seins si beaux ,appellent mes caresses .
Remis de nos émotions , satisfaits , nous replions la toile . Elle voudrait que je reste mais la route m'appelle . Elle le comprend .
Matériel arrimé ,vérifions que je n'ai rien laissé sur le terrain , faut pas risquer d'empoisonner les vaches et hop en selle . Un long baiser d'adieu et elle me laisse partir vers mon aventure .
Faut remettre la mécanique en route et bientôt je mouline allègrement sur un beau ruban d'asphalte . peu ou pas de voiture a part un grand-père un peu fêlé , qui me double a grand renfort de trompe de chasse, dans une vieille guimbarde datant au moins de la première guerre mondiale , avec une grappe de petits enfants criant " taiaut , taiaut " accrochés sur les cotés . On dirait une chasse a courre dont je suis le gibier ! Après cet incident qui pouvait de terminer en accident , je reprend ma route tranquillement .
De jeunes cyclistes , bronzées , les jupes relevées très haut sur les cuisses , me croisent en riant .
Aujourd'hui en me remémorant cette aventure amoureuse , il me semble me souvenir qu'elle était très jeune , 18,19 ans, mais ardente . Pourquoi ce mari aventureux a préféré la jungle a une si belle fille ?
Il me semble aussi me souvenir que j'ai un moment hésité a reprerndre ma route en me disant que je n'aurais pas deux fois une telle occasion de vivre l'amour d'une si belle fille . Je sais plus mais peut-être que si j'avais eu la certitude qu'elle était redevenue libre , ma grande escapade se serait arrétée là .
A suivre , si vous le voulez bien...