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8 juillet 2013 1 08 /07 /juillet /2013 09:25

La grande Escapade(suite)

PREMIERE NUIT

.    Au moment de me coucher j'entend du bruit sur le chemin . C'est le paysan avec sa famille et quelques voisins qui viennent m'offrir le café (  bien chaud  dans une grande bonbonne )et la goutte .  Nous improvisons une soirée "feu de camp" avec une de ses filles ,scoute dans une petite troupe locale . Nous rions , nous chantons, puis nous nous quittons en concluant que les vendéens ne sont pas des sauvages et que les parisiens sont drôlement sympathiques contrairement a leur réputation de" bêcheur "
    je me couche en laissant la toile ouverte . Tiens un bruit bizarre le long de la tente . Couinements, sifflements , quel monstre va bien apparaître?A la lumière de  la lune je vois des petites ombres qui se faufilent , dont les petits yeux brillent dans l'obscurité . Une famille de hérissons ! Je retiens mon souffle et je m'empêche de faire le moindre mouvement . Une petite ombre plus curieuse viens renifler une gamelle puis s'enfuit en dérapant sur le tapis de sol . Ils s'éloignent, sifflant , grognant , et je m'endors heureux  . Dans la nuit une petite chouette viens "chouiner" sur un arbre proche . Ô douce nuit vendéenne .....!,

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DEUXIEME JOUR

   Le soleil un peu rouge se lève sur les marais , une brume s'accroche au paysage qui se découvre lentement . La rosée m'empêche de plier ma tente tout de suite , mouillée , enfermée dans le sac de transport , elle peut s'abîmer très rapidement . Le coton c'est beau mais c'est fragile . Un bruit attire mon attention , c'est la fille aînée du paysan qui amène les vaches . Cette grande fille brune , mariée très jeune , a vu son mari partir en Guyane
vivre une aventure dans la jungle . Sans nouvelle depuis six mois . Sans doute disparu avec les reste de l'expédition .
    Un laitière fumante au bout du bras , le café me dit-elle ! Avec du beurre de la ferme et un belle miche de pain bis . Nous nous asseyons sur un tronc d'arbre en bordure du chemin , chacun une gamelle a la main . Elle a remonté sa jupe sur ses cuisses et par le corsage bien entrouvert je peux admirer une jolie poitrine . Subitement j'ai le souffle court . Je n'ose rien faire , ma timidité coutumière m'en empêche . Tu as chaud me demande-t-elle en riant ? Viens sous la tente , viens j'ai besoin de ta chaleur me dit-elle ! Je me laisse faire , ses cuisses  m'attirent , ses seins si beaux ,appellent mes caresses .
fem-oll--.gif    Remis de nos émotions , satisfaits , nous replions la toile . Elle voudrait que je reste mais la route  m'appelle . Elle le comprend .
    Matériel arrimé ,vérifions que je n'ai rien laissé sur le terrain , faut pas risquer d'empoisonner les vaches et hop en selle . Un long baiser d'adieu et elle me laisse partir vers mon aventure .
    Faut remettre la mécanique en route et bientôt je mouline allègrement sur un beau ruban d'asphalte . peu ou pas de voiture a  part un grand-père un peu fêlé , qui me double a grand renfort de trompe de chasse, dans une vieille guimbarde datant au moins de la première guerre mondiale , avec une grappe de petits enfants criant " taiaut , taiaut " accrochés sur les cotés . On dirait une chasse a courre dont je suis le gibier ! Après cet incident qui pouvait de terminer en accident , je reprend ma route tranquillement .
    De jeunes cyclistes , bronzées , les jupes relevées  très haut sur les cuisses , me croisent en riant .

 

Aujourd'hui en me remémorant cette aventure amoureuse , il me semble me souvenir qu'elle était très jeune , 18,19 ans, mais ardente . Pourquoi ce mari aventureux a préféré la jungle a une si belle fille ?

Il me semble aussi me souvenir que j'ai un moment hésité a reprerndre ma route en me disant que je n'aurais pas deux fois une telle occasion de vivre l'amour d'une si belle fille . Je sais plus mais peut-être que si j'avais eu la certitude qu'elle était redevenue libre , ma grande escapade se serait arrétée là .

 

A suivre , si vous le voulez  bien...

 

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6 juillet 2013 6 06 /07 /juillet /2013 12:55

LE DÉPART    -  Le réveil sonne , il est cinq heures , un coup de café , j'embrasse la famille , salut mes copains et direction Paris , là bas derrière la cote de la grande ferme de St Ladre . (disparue depuis comme ses terres noyées sous le béton des entrepots )
     Traversée de Paris sans problème. Je prend mon billet et repère la voie de départ de mon train .  Un employé très sympathique me dit de rester a l'entrée du quai pour monter mon vélo dans le fourgon et de rester avec lui pour faire le voyage . Nous discutons jusqu'à Nantes , partageant boissons et casse-croûte . Chaude ambiance , il me prodigue de multiples conseils pour aborder les fameux "ventres a choux" comme on appelle les vendéens .
il les connaît bien car il est né dans le "marais" .
    Vite après, sortir de la gare et oublier la ville .
    Passée la Loire , je roule le long d'un "courant" sorte de petit canal sans aucune circulation dessus . Il ne doit pas servir a cette activité mais a régulariser l'eau dans le Marais .
    Je ne roule pas trop vite car je cherche un endroit pour planter ma tente . Je remarque un brave paysan qui rentre ses vaches . Vite je lui demande si je peux camper dans son pré ?

- si t'as pas peur des vaches, toute la pâture est a toi mon gars !

Je le remercie et plante ma tente sur un petit talus pour être sur d'être hors d'eau . Cela s'appelle de la prudence . Je me souviens d'un camp scoute avec dix centimètres d'eau dans les tentes , en pleine nuit , pour ne pas avoir appliqué les règles de base . Depuis je renifle le terrain avant de m'y installer . ce soir premier repas d'homme libre .

 

 Mais  la nuit allait bien commencée car le paysan avait alerté la famille , des amis , et la soit disant froideur des "ventres a choux" allait exploser sous la gentillesse de ces gens là . Quelle nuit , de chants , de danses , d'amitié sans arrière pensée .

Ils sont tous resté dans mon coeur .

A demain

 

En rêve .....robe_femme.jpg

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5 juillet 2013 5 05 /07 /juillet /2013 09:52

Et l'aventure continua.....En 1953 c'était vraiment une aventure!

 

    Je suis maintenant sur de partir mais je suis un peu inquiet en regardant la ligne un peu fine de mon "demi-course", va-t-il supporté la charge nécessaire a ce voyage ? Il faut voir Zacharie !
    C'est mon copain , mon vieux copain , un génial polonais , cordonnier et accessoirement le marchand de cycles de mon village . C'est lui qui m'a monté ce vélo souvent envié par mes copains . En particulier les roulements qui sont des "campagnolo", des roulements de pro qui m'ont coûté presque deux mois de salaire . Mais quelle merveille . Je lui expose mon problème , il me regarde avec un drôle d'air et part d'un grand éclat de rire . Gamin tu pars quand - dans quinze jours Père Zacharie - il te faut des sacoches renforcées et rigidifier l'arrière du cadre avec le porte-bagage - plus une petite sacoche au guidon avec porte -cartes j'ajoute bien humblement - ouais tu l'auras . Je quitte mon copain le coeur léger car j'ai entière confiance en lui . Je l'entend dire a sa femme " le jeannot il est un peu "brindezinc" mais si j'étais plus jeune le partirais avec lui . Tais toi donc vieux machin avec ta BOIS-ET-CHEMINS-DE-CHEZ-MOI 0021-copie-2jambe malade t'irai pas plus loin que le boulanger.............. qui se trouve a l'entrée de cette grande cour . Tout cela dit avec tendresse , la tendresse des vieux couples .
    Huit jours après , le monstre est né ! Il a  bonne allure . Les sacoches sont en toile forte , coins renforcés en gros cuir et en aluminium .En plus il m'a bricolé un petit compteur de vitesse avec totalisateur . maintenant il faut y faire rentrer tout le matériel y compris les vêtements dont mon uniforme de scout-routier , véritable sésame auprès des curés. La Route est la branche aînée du scoutisme , généralement a partir de 15-16 ans . L'uniforme du routier est fait pour supporter les intempéries . Ma mère m'a cousu un sac de couchage en plume d'eider . < bien plus confortable que la plus-part des duvets actuels > Avec la tente et divers accessoires cela dépasse tout de même le haut de la selle . Super,  je pourrais éventuellement m'y adosser en roulant . Le principal étant que tout soit bien équilibré .
    Essais sur route , c'est parfait .

 

Et je vais connaitre des nuits de rèves avant le grand départ . L'ivresse de la route  m'attendait ....sans "joint"  !

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5 mars 2009 4 05 /03 /mars /2009 08:44
EPILOGUE ET DERNIÈRE ÉTAPE .   

Epilogue suite ............signification du sourire esquissé . Aujourd'hui , le vieux pépé que je suis devenu a comme un regret de ne pas en savoir plus . On dit souvent qu'il vaut mieux avoir des remords que des regrets . Je n'ai ni les uns ni les autres , je suis complètement dans le brouillard ...ou presque !
    Et pourtant , j'ai des souvenirs d'un précision époustouflante mais concernant cette jolie fille , presque rien . Je pourrais en raconter beaucoup plus sur mon étudiante du lac mais je me refuse a le faire pour respecter son souvenir . Et je n'ai aucune photo de cette liane amoureuse .
    Entre chaque fait marquant de cette escapade , j'ai introduit une liaison qui n'est pas toujours exacte a 100 % . Il n'y a pas imagination de ma part mais simplement une déduction logique .
    Il est évident que pour un garçon de vingt ans la rencontre des filles est ce qu'il cherche et provoque , n'en déduisez pas pour autant que j'étais un obsédé sexuel . J'étais simplement normal si j'en juge par les aventures de mes copains de cette époque .
    La mémoire est tout de même une fonction assez particulière car il me semble que je me suis souvenu des événements naturels et des choses simples . Par contre le treizième jour je n'ai aucun souvenir de mon gîte du soir , en étudiant la carte je crois que c'était Confolens . Quand j'évoque cette journée je ne vois que le corsage de ma fermière , bien ouvert , volontairement ou non !
    Je n'ai plus de certitude sur la situation du terrain de la belle des photos. Je ne sais plus si c'était avant ou après Chatellerault . Le pont que l'on voit en arrière plan sur au moins deux photos pourrait donner la réponse , en considérant qu'elle ont été prises l'après midi .


Le fameux Bréguet "deux ponts" faisait chanter se moteurs au Bourget .

    Je ne vous raconte pas la dernière étape..... très , très longue et surtout prudente . Mais sur la fin la fatigue et la chaleur ont fait que j'ai manqué dormir sur mon vélo et ma roue avant fréquentait dangereusement le bas-coté . Ce sont les chants des moteurs des avions du Bourget qui m'ont réveillé et redonné le dernier coup de fouet . Du haut de la côte de St Ladre , sur  la N17 , je me suis laissé glisser jusqu'à la distillerie ou copains , amis et parents ,  attendaient la vedette .
    Cette grande escapade restera toujours dans ma mémoire comme un grand bonheur et l'apprentissage de la vie et de la liberté .
    Loin des drogues de toute sorte d'aujourd'hui , le " sirop de la route " restera , a part le tabac , ma seule drogue !

    " La victoire en chantant nous ouvre la carrière , la liberté guide nos pas ........"

    La LIBERTÉ est mon pays ..........


=O=O=O=O=O=O=O=O=O=O=O=O=O=O=O=O=O=O=O=O=O=O=O=O

LA MAQUETTE.........

    Aujourd'hui sur l'Ile de France c'est pas chaud du tout , a peine un petit degré au lever du jour et les toits voisins ont revêtu le manteau blanc de la gelée du même nom . Quelques cheminées fument et nous indiquent les foyers au bois de chauffe .
Nous ferions bien la même chose mais nous n'osons pas allumer le feu dans notre belle cheminée d'agrément , les petits chats , ces petits démons , étant encore trop jeunes et joueurs . La projection d'une cendre mal éteinte et vous allumez un feu de joie au milieu du salon .
    Demain ou après demain je vous promet d'autres photos de la maquette . Ma grosse imprimante , que je viens de mettre en service , m'a stupéfié par le travail qu'elle me rend . Par petite touche , sans l'aide de l'ordinateur elle m'a scanné , réduit et imprimé , des plans au 1/300 eme .
    Un travail que j'appréhendai , les façade très compliquées du casernement , sont ressorties a la bonne échelle . Il va me rester a les coller sur du balsa , passer un vernis incolore , colorer a la gouache ( gros travail tout de même ) , passer un vernis incolore-mat de finition et les découper .
    A demain .
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3 mars 2009 2 03 /03 /mars /2009 08:03

    Je commence la journée par un trajet rapide et sans histoire sur la rive gauche de la Vienne . Avant Chatellerault  < il me semble  > je part en quête d'un terrain agréable pour un repos bien mérité . Je crois que je vais me reposer quelques jours après toutes ces émotions .
    Un grand terrain avec bâtiment style club nautique au milieu attire mon attention . Un brave paysan me dit que je peux camper sans crainte , le terrain n'est pas utilisé en ce moment .
    Le long de la rivière , la Vienne , une rangée de bancs sur lesquels sont déposé des vêtements . Je ne m'en inquiète pas et monte ma tente entre le bâtiment et les bancs , bien a l'abri du vent d'ouest .
     Vite en slip de bain mais au moment de rejoindre les jeunes qui s'ébrouent dans l'eau , je suis frappé de stupeur . Les gamins nagent au milieu des serpents qui  passent .
    Un brave gars qui a vu ma " terreur " remonte sur la berge pour me dire qu'il n'y a aucun danger car les vipères ne mordent pas dans l'eau . Il me raconte qu'il y a des serpents tout au long des berges sauf ou je suis  car entre  la rivière et le bâtiment les allées sont recouvertes de gravillons aigus qui les éloignent .
    Après un bonne trempette , je remonte en riant et subitement je suis comme tétanisé .....elle est là ma belle inconnue .
   

    Et là c'est le trou noir sur mon séjour le long de cette rivière .


         EPILOGUE   

    Comment ai-je pu oublier une si jolie fille . Ce dont je me souviens c'est qu'elle venait me voir tous les jours . Il me semble la revoir descendre la prairie pour venir s'asseoir sur les marches du bâtiment  . Son frère était parfois avec elle .
    Nous avions sans doute une certaine complicité que laisse supposer deux des photos . Je crois que nous avons été sages , mais ..... Ma timidité avec les jeunes filles m'a sans doute handicapé . A cette époque les filles jeunes faisant les premiers pas étaient rares . Je pense que je l'admirai comme un beau fruit qu'on aimerai croquer mais sans oser le toucher .
    Il est vrai que son maintien initial un peu rigide, sa coiffure toujours impeccable et son corsage ...sage , strictement boutonné sur une poitrine haute et fière ont sans doute influé sur ma sagesse . Sa petite jupe noire , au dessous du genou n'incitait  pas a glisser une main aventureuse comme les minijupes d'aujourd'hui .
    Tout de même sur les marches , elle semble bien s'être relâchée et sur la photo ou elle est assise le long de la rivière on peut s'interroger sur la signification du sourire esquissé .
    A demain pour la suite de mes réflexions et la fin du parcours .


avec son frère


lelong de la riviere


plus décontractée

Qui pourrait me dire le lieu de cette rencontre.........
Qui pourrait me dire son nom.........
Et si elle avait l'Internet et qu'un jour j'entende au téléphone
" je suis ton inconnue de la rivière " devenue une belle grand-mère  !
On peut réver !

Jean-01 3468 3715

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2 mars 2009 1 02 /03 /mars /2009 08:15

    Après une longue nuit , en ouvrant la tente , je me trouve , presque nez à mufle avec une splendide fille d'Io , qui s'enfuit en poussant un grand  "meueuhhh" de surprise . Puis elle revient doucement voir cet animal a deux pattes qui a osé squatter un bout de son pré .
Elle a des yeux superbes , bien maquillés . C'est beau une vache , ça donne du lait mais je ne sais pas traire . Je me contente comme d'habitude de lait en poudre dans mon café . Je la surveille du coin de l'oeil car une autre dégourdie de sa race , m'a bouffé un jour un camenbert entier avec la boite .
    Sur ce , juste avant mon départ la fermière surgit, me demande si je n'ai pas eu peur car c'est elle qui a fait rentrer la vache dans le pré , le matin de bonne heure . Elle m'invite a passer a la ferme pour me donner du fromage, des oeufs et du beurre  fait avec le lait de Joséphine . C'est ma vache .
    La fermière est une belle luronne dont le balcon avantageux doit attirer bien des regards , dont le mien . Je ne suis pas un saint et n'ayant pas été élevé au sein je suis attiré naturellement par ce qui m'a manqué étant tout petit . < C'est ce que m'a expliqué un psy de mes amis > . Je bégaie en la remerciant  et je me sens devenir tout rouge devant le spectacle de ce corsage , très ouvert subitement , sur des seins qui débordent d'une sorte de "caraco" comme disent les gens de la campagne .
    Vingt diou  la belle église  , comme disent les paysans ! Elle se rend compte de mon trouble , ce qui la fait bien rire mais ne le referme pas pour autant .
    Puis je reprend la route en riant de ma bêtise . Je ne saurais jamais si cette brave femme avait provoqué intentionnellement la grande ouverture de ce corsage
ou si c'est un bouton défaillant . La route devient plus agréable , moins "virageuse" et les revêtements plus confortables . Le paysage ressemble a celui de ma région .
Par Chabanais je rattrape la Vienne dont je m'étais un peu éloigné pour passer d'une rive a l'autre , jusqu'à Confolens . Soit environ cent kilomètres sans problème , mon épaule ne me faisant pratiquement plus mal .
    Merci Monsieur le pharmacien .

A suivre si vous le voulez bien .
Demain le quatorzième jour .

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1 mars 2009 7 01 /03 /mars /2009 09:04
    Au réveil mon épaule est très douloureuse mais je sens que je n'ai rien de cassé car je ne pourrais pas bouger mon bras.
    Vais-je reprendre ma route ?
    Bah on ne pédale pas avec son épaule ! Le plus dur est de démonter la tente mais le mécanicien qui vient me rendre mon vélo réparé, m'aide . Je suis admiratif du travail qu'il a effectué sur mon baudet mais , lui , admire ma technique de chargement . Les cachets du pharmacien, repris au lever , commencent a faire effet . Je tiens plus serré le guidon avec le bras gauche , cela soulage mon épaule douloureuse et je pédale presque sans problème .
    Je suis les bords de la Vienne ce qui me fait passer dans les faubourgs de Limoges . Toujours autant d'amicale curiosité de la part des gens rencontrés .... il est vrai qu'avec un tel pansement ! Je passe rapidement Limoges pour atteindre Aixe sur Vienne et ses nombreuses fabriques de porcelaine .
    Je croise une pharmacie et rentre pour racheter les fameux cachets . Le vieux pharmacien qui m'a fait raconter mon histoire regarde mon pansement avec désapprobation . Il me propose de me soigner avec des produits naturels de sa composition . Je  ne sais pas pourquoi mais j'ai tout de suite confiance en ce vieux monsieur .
    Il appelle sa petite fille qui fait des études d'infirmière pour refaire mes pansements . Je vois avec plaisir arriver une charmante jeunette aux yeux noirs . Mon infirmière enlève ma chemise et nettoie mes plaies avec beaucoup de douceur . Elle y dépose un produit et verdâtre sous la gaze . C'est un produit miraculeux me dit-elle en riant . Ensuite elle masse mon épaule avec un autre produit . Puis pour me détendre me susurre-t-elle , mon infirmière me masse longuement la nuque. Elle est merveilleuse !
    Elle m'assure que demain matin je n'aurais plus mal . Bien entendu interdiction formelle de payer les soins et les produits . Le pépé est trop heureux de ma confiance......... pensez donc , un parisien !
    Les clients , a qui le pharmacien raconte mon aventure , viennent m'encourager . Sous l'oeil amusé du grand-père , je fais des gros bisous a mon infirmière pour la remercier . . Tous les deux me donnent les derniers conseils , pansement a refaire seulement dans trois jours, qu'il faudra remplacer par un simple tissus léger . Elle tiens absolument a m'aider pour reprendre mon vélo et là , hors de la vue du grand-père , la fine mouche m'embrasse longuement sur la bouche . J'ai beaucoup de mal a reprendre mes esprits et mon souffle . Je me dis qu'ici ce sont les limousines qui doivent violer les limousins . Mais il est inutile que je reste dans le pays car pendant le massage j'ai entendu le papy dire " ton fiancé arrive ce soir " ....... Tant pis .
    Je continue a suivre la Vienne mais par la rive gauche . Le baume du pharmacien est vraiment miraculeux mais c'est la bouche de sa petite fille qui occupe mes pensée .
    Mon épaule ne me fait pratiquement plus mal , c'est tout de même plus facile pour monter la tente dans un pré , près de Rochechouart . Après un bon repas , dodo , demain sera un autre jour .


A suivre , si vous le voulez bien .
Demain , treizième jour .
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28 février 2009 6 28 /02 /février /2009 08:59
Je vais finir de vous raconter cette grande escapade , cette histoire qui me tiens tant a coeur . Beaucoup d'entre vous ne comprendrons pas pourquoi cette aventure est importante pour moi . Pour comprendre il faudrait vous reporter en 1953 . Et surtout si vous n'avez pas lu le début .......Voir dans mes archives .

LA GRANDE ESCAPADE - ONZIEME JOUR !

    A mon réveil elle est là avec des croissants et un bon café mais elle a remit sa robe , mal fermée, qui laisse voir ses seins et ses cuisses. Elle m'apprend qu'elle part pour Toulouse dans une heure et que la nuit que nous venons de vivre était sa dernière nuit dans le village . Nos adieux seraient aussi censurés mais je prend le temps de lui demander son adresse a Toulouse. Inutile me dit-elle , je suis fiancée !
Derniers baisers , chauds, et je la laisse partir vers la ville . J'ai le coeur gros , à vingt ans on s'enflamme vite .
    En partant , se retournant , elle me lance " Je m'appelle Evangélisa " .......
   
    Mais la vie continue et pourtant cette étape c'est celle ou j'ai manqué de la perdre . Neuvic , Treignac , Eymoutiers , c'est l'étape de la "gamelle" , plus exactement une glissade douloureuse pour éviter un choc tragique .
    Je suis en train de descendre une longue côte quand je vois une charrette de foin de mon coté et de l'autre un gros camion-citerne américain . Je réalise rapidement que sur cette route étroite les deux véhicules risquent de se croiser a l'instant ou j'arriverai sur eux . Panique a bord , je tâte doucement les freins tout en réalisant que je vais devoir m'arrêter plus rapidement . A cette vitesse , le serrage des freins , pourtant encore  progressif, fait sauter les patins les uns après  les autres.
    Plus de frein et l'obstacle se rapproche rapidement . Alors je tente le tout pour le tout . D'un coté c'est le ravin  , donc pas question , de l'autre c'est un haut talus d'herbe et de pierrailles . Je vise le talus en me déséquilibrant sur la droite . Mon épaule , mon avant bras et la sacoche droite frôlent le talus puis s'appuient plus fort
pour arrêter l'attelage à vingt mètres de la charrette qui croise au même moment le véhicule américain.
    Je reprend mes esprits , je suis vivant........ mais il s'en ait fallut de peu .
    Extraordinairement la sacoche a bien tenu sous la violence du choc mais mon bras saigne abondamment et j'ai une énorme douleur dans l'épaule . Personne n'a rien vu et je ne peux pas attendre grand secours sur cette petite route . Avec ma gourde je nettoie sommairement mes plaies et m'entoure le bras d'une serviette bloquée avec une ficelle . Pour l'épaule je ne peux rien faire . J'ai deux patins de rechange dans ma sacoche avant , je les positionne a l'arrière . Les étriers sont un peu tordus mais portent tout de même sur la jante . Avec de grosses difficultés pour bien tenir mon guidon je repart lentement en évitant de prendre de la vitesse . La douleur dans l'épaule augmente avec le moindre cahot . A la premier pharmacie je me fais soigner car en plus j'ai du sang plein le visage, m'étant épongé la sueur avec le gant gavé de sang .
    " Mon Dieu " s'est exclamée la petite pharmacienne en voyant mon visage plein de sang . En réalité, a part quelque déchirures assez longues mais peu profondes sur le bras , rien de grave a première vue . En l'absence de médecin dans le village , le pharmacien examine mes plaies et mon épaule et conclu qu'il n'y a ni casse , ni luxation ! Vous êtes en béton me dit-il !
    La petite laborantine nettoie mes plaies, me panse soigneusement et son patron me donne des cachets a prendre pour dormir "si non vous allez passer une nuit difficile " . Cela me semble plus que possible . Avec prudence je reprend ma route, le solide bandage qui  me tient presque tout le bras me permet de mieux tenir mon guidon . Je trouve un coin tranquille a la sortie du village ou je plante ma tente avec peine . Je me réconforte avec un bon repas .
    Mon baudet est récupéré par le propriétaire de mon coin de prairie , qui après l'avoir ausculté me propose de le remettre sérieusement en état . Avec ma baraka habituelle c'est un mécanicien en retraite , passionné de vélo qui a finit sa carrière chez Motobécane . Ma monture va être chouchoutée , étriers renforcés , patins spéciaux qui ne devraient pas sauter en cas de serrage brutal , même a grande vitesse .
    Après avoir avalé deux des fameux cachets du pharmacien , calculé mon trajet d'aujourd'hui , soit 105 kilomètres et une gamelle en dix heures de route , je plonge sous la tente .
    Que la France est belle et les français bien braves .
    Je m'endors en voyant en rêve une petite silhouette blanche sur le bord d'un lac . Cela me réveille, j'ai des larmes dans les yeux. Je vais avoir du mal a me rendormir .

demain la suite . " Le douzième jour " .
P.S - les vélos de l'époque n'avaient rien a voir avec ceux d'aujourd'hui . Les routes non plus !
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15 novembre 2008 6 15 /11 /novembre /2008 10:29

..........sur ma bouche pour me remercier d'avoir été sage .
    Pendant que je prépare mon repas du soir, cuire mes pommes de terre a l'eau, préparer ma salade de tomates fraîchement cueillies du matin  , un vieux monsieur passe avec une gaulle sur l'épaule. . Une bonne poignée de mains et un franc sourire .
     Ensuite il  me raconte son lac qui est le résultat d'un barrage sur la Triouzoune , la rivière dans laquelle il va pécher .... enfin quand il aura finit de me raconter son lac ! Il sort sa pipe et son accent rocailleux trouve parfois un écho sur la rive opposée . Il est merveilleux le pépé .
    Il me dit avoir plus de 80 ans mais ne sait pas exactement car la mairie d'où il vient a été brûlée par les allemands(*) et il n'a jamais eu son acte de naissance . On a brûlé beaucoup par ici en 1944 .
    Mais ce n'est pas grave petit........ la bonne nuit et il repart de son pas lent mais assuré . Soudain il s'arrête et me dit " J'oubliais ..... la petite toulousaine m'a dit de te dire de l'attendre ce soir " . Mon repas est vite avalé et j'attend impatient . Vient-elle simplement pour reprendre notre conversation......mais ne ne sais pas pourquoi le goût de ses lèvres chaudes que je n'ai pas oublié me laisse espérer autre chose !
    La nuit tombe et je n'y crois plus . Pourtant si , une silhouette gracile s'approche , éclairée par un magnifique clair de lune . Elle est habillée ce soir d'une longue robe blanche qui moule ses formes . Tu sais l'eau du lac est encore chaude , viens te baigner me dit-elle . Lentement elle déboutonne sa robe qu'elle laisse glisser a ses pieds et rentre complètement nue dans l'eau . M'étant dépouillé de tous mes vêtements je rentre dans l'eau a mon tour et j'ose la serrer tout de suite dans mes bras . La suite ne vous regarde pas . La censure couperait a coup sûr !
    La nuit va être ensorcelante . J'espérais une pâtissière  , j'ai trouvé un volcan que l'eau du lac ne saurait éteindre . La petite pâtissière aurait sans doute été plus sage .

A suivre , si vous le voulez bien ....

(*)< il faut se rappeler que les troupes allemandes ont brûlé beaucoup de village , il n'y a pas qu'Oradour sur Glane . Les exactions de la trop fameuse division blindée Das Reich , remontant du Midi , ont dessiné son parcours vers la Normandie .
Il est indéniable que l'action de la Résistance ( principalement les FTPF ) sur son parcours l'a empêchée de participer au moment crucial de la Bataille de Normandie . Eisenhower l'a reconnu et salué chaleureusement son action retardatrice >
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14 novembre 2008 5 14 /11 /novembre /2008 11:07
    Au lever du jour, je me dirige , torse nu , vers la source pour me laver et fait sauver quelques biches qui repartent lentement vers le hallier, sans affolement , en me regardant . Elles doivent se dire " Celui-là n'a pas de fusil    ni de chien , il ne doit pas être dangereux" . Elles ne fuient pas , elles laissent la place . Braves bêtes .Pour le petit déjeuner , ce sera des oeufs au lard avec les petits champignons que j'ai trouvé a mon réveil , cadeau nocturne de mon braco . Après un café très fort , j'enterre les cendres , comme tout bon scout et je reprend la route .
    Gorges de la Dordogne , montagnes russes , routes superbes , je monte vers un lac repéré sur la carte .
    Dans la petite bourgade qui le borde , je retrouve du combustible pour mon réchaud , un steak très mal coupé et des gateaux au patissier . La petite patissiere est très mignone avec ses seize ou dix sept printemps . En rougissant elle me dit qu'avec ses copines , elles descendent au lac enfin d'après-midi . Sous son corsage léger je crois voir son coeur palpiter mais surtout des petites pointes de seins , très coquines .
    Je repense a mes petits moines de Brantome , ce doit être bien triste la vie sans femme .
    Je descend vers  le lac , le coeur en fête et repère un petit coin sympa au-dessus de la petite plage . Je monte ma tente et attend les naïades locales en compagnies de jeunes gars , amusant et très sympathiques .
    Les filles s'ébrouent déjà dans l'eau et nous appellent . Il parait que la petite patissiere ne viendra pas car son père a surpris nos regards et il de méfie de cet étranger avec son drôle de vélo et son chapeau de cow-boy . il a tout faux le monsieur, mon chapeau est un vieux feutre a papa , arrangé par maman pour tenir dans le vent sur la route . Mon vélo n'est pas drôle , il est simplement bien équipé . Je suis un peu triste mais les filles m'entraînent dans le lac . Et comme on dit , une de perdue , dix de trouvées . Quand même , j'aimais bien le regard prometteur de la petite patissiere .
    Dans l'eau plus profonde nous chahutons avec les filles et comme cela ne se voit pas de la berge , nos mains s'égarent sur de jolis mamelons sous les maillots , ce qui déclenchent leurs rires . Mais attention , plus bas , c'est la paire de claques assurée.
    Ces jolies montagnardes ne sont pas "bêcheuses" et bien plus naturelles que nos pimbêches citadines . Sorties de l'eau , elles n'hésitent pas a se changer sur la plage , en nous maintenant tout de même a distance . Mais quel beau spectacle , c'est peu-être cela le jardin d'Eden !
    Je converse tranquillement avec une fille de mon age , étudiante a Toulouse , mais nous sympathisons , sans plus . Elle est belle et je suis un peu intimidé par son assurance et sa beauté . A l'heure du pastis dans le village ,  elle repart , gracieuse et légère , rejoindre ses parents . Avant j'ai eu droit a un baiser de ses lèvres chaudes sur ma bouche , pour me remercier d'avoir été sage .

A suivre , la dixieme étape n'est pas terminée ......

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  • : le blog de Jean Le Francilien
  • : journal d'un vieux raleur mais bon coeur , a fait son service militaire en Algérie 1954, 55,56 , ancien para pour le sport et pas pour la guerre , viscéralement a gauche pour la justice et la liberté .
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  • jean le francilien
  • suis raleur , critique, mais bon coeur . J'admets tres bien l'humour mªme sur mon physique de vieux pépé. J'aime la jeunesse qui en général me le rend bien . J'aime la vie avec passion !
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IL ÉTAIT MON AMI , MON CONFIDENT ......

..... NOUS NE T'OUBLIONS PAS MON TIGROO ......LA DOUCEUR MÊME ......CELUI QUI T'A TUÉ EST UN MONSTRE , IL PAIERA SA MÉCHANCETÉ .....

LE JARDIN DE MA FEMME 0222

Il était très beau ......RSCN0209                                              avec son frère ,ils ne se quittaient pas ....

LES-CHATONS 0627

Là,après le premier plomb,devenu borgne.....le deuxième dans l'oeil droit ,un an après , l'a tué !

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